Selon lui, il faudrait tout simplement inventer un nouveau mot, soulignant que "cela" est parti des marchés financiers pour aller contaminer l'économie réelle. M. Jestin estime que cette situation suggère qu'il s'agit d'un phénomène entièrement différent de ce à quoi nous pouvons nous attendre d'une récession typique.
De son côté, Doug Porter, de la Banque de Montréal, s'est dit d'avis que la direction que prendra l'économie canadienne dépend du comportement du secteur financier aux Etats-Unis. Selon lui, si la volatilité actuelle ne s'estompe pas, le repli sera beaucoup plus sérieux que la légère récession dont la plupart des économistes parlent en ce moment.
Cette attitude de prudence est aussi adoptée par l'économiste Don Drummond, de la Banque TD, qui ne prévoit aucune croissance de l'économie canadienne d'ici la fin de 2009, ajoutant qu'il ne s'agira seulement alors que d'une reprise graduelle.