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L’appréciation galopante du prix des habitations et l’endettement record des ménages canadiens représentent une menace pour le portefeuille de prêts des banques canadiennes. Le cocktail ne devrait cependant pas être explosif, selon un rapport publié lundi par l’agence de notation Fitch.
Malgré un portrait sombre, le ton prudent du rapport reste rassurant. Même s’il n’anticipe pas une catastrophe, l’auteur Fabrice Toka, directeur senior de la firme, n’y va pas par quatre chemins. «Nous ne pensons pas que la forte progression du prix des habitations et de l’endettement des ménages soit soutenable à long terme», écrit-il.
Les six grandes banques canadiennes (RBC, TD BMO, Scotia, CIBC et la Banque Nationale) sont exposées à 730 milliards de dollars en hypothèque. À cela s’ajoutent 182 milliards en prêt sur la valeur de la propriété.
Un taux de chômage plus élevé ou une augmentation des taux d’intérêt «pourrait réduire la capacité des emprunteurs de rembourser leurs prêts hypothécaires», peut-on lire. Les ménages canadiens sont plus vulnérables aux aléas du marché.
Le rapport note également que le ratio dette/revenu des ménages est plus élevé qu’il ne l’était aux États-Unis avant la crise économique.
Individuellement, Fitch croit que la CIBC et la RBC sont les plus exposées aux risques. La Banque TD et la BMO seraient celles qui seraient le moins exposées.
Le rapport est publié au même moment où l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) a plaidé pour une augmentation des taux d’intérêt au Canada dès l’automne afin de refroidir le marché immobilier et contrôler l’inflation.
Malgré la sévérité de l’enjeu économique abordé, Ficth se veut tout de même rassurant. Il aime la surveillance d’un régulateur unique (Bureau du surintendant des institutions financières).
Le rapport estime que les grandes banques ont suffisamment de capital pour encaisser un stress «raisonnable». Les banques canadiennes sont toujours parmi les mieux cotées.
Avec Financial Post
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