Photo: Bloomberg

Une usine abandonnée qui appartenait à Hershey pourrait bientôt fabriquer des produits qui offriront un voyage plus intense qu’un simple baiser chocolaté. L’ancienne fabrique à chocolat sera reconvertie en usine à marijuana sous licence du gouvernement Harper.

Bruce Linton, directeur de Tweed, une des 185 firmes prétendant à un permis pour commencer à produire de la marijuana l’an prochain, a dit à Bloomberg que le plus gros obstacle qui se dresse devant les firmes à la main verte est de trouver un emplacement, car les propriétaires continuent de condamner cette activité.

«Il y a cinq ans, vos parents vous auraient déshérité si vous aviez songé à consommer de la marijuana», dit M. Linton, 47 ans. «C’est comme entendre «M***e» de la bouche d’un enfant de neuf ans».

En juin, le ministère de la Santé a dit qu’il voulait mettre un terme à un système permettant aux gens de faire pousser leur herbe prescrite par un médecin à domicile. Ottawa désire que la drogue soit fournie par des entreprises et a donc fait passer une loi.

L’image de la fabrique à marijuana représente un volte-face pour Stephen Harper. Le premier ministre a déclaré à plusieurs reprises qu’il n’avait jamais fumé de marijuana et avait même fait campagne pour que la consommation de l’«herbe qui fait rire» devienne un crime.

La production de marijuana à la maison a entraîné des «conséquences inattendues» qui nuisent è la santé publique et permettent aux gens d’abuser du système, avait dit Santé Canada lorsque la loi fut promulguée en juin.

Selon un rapport préliminaire, le nouveau système réglemente la marijuana comme tous les autres narcotiques. Les producteurs devront répondre à des critères stricts pour obtenir la licence.

Cri d'alarme des médecins