Une Une pelle a été modifiée avec des pièces de caoutchouc après une analyse de la source du bruit.
L’innovation pratiquée chez Osisko commence à soulager les citoyens de Malartic affectés par sa mine d’or.
Dans son rapport de développement durable 2012, dévoilé cette semaine, la minière québécoise mentionne qu’elle a dépensé 6M$ au cours de la dernière année en R-D et dans la modification d’équipement devant permettre de réduire le bruit généré par ses activités à la mine Canadian Malartic en Abitibi, située à un jet de pierre de la municipalité.
En collaboration avec l’équipementier Caterpillar, Osisko a développé un coupe-son pour ses pelles et des revêtements en caoutchouc pour ses bennes de camion.
Elle a aussi embauché le consultant Soft DB pour réaliser des recherches poussées sur la localisation des sources de bruit dans les équipements.
De plus, elle a bâti un mur coupe-son le long de la rampe principale de la fosse, en plus du mur vert érigé entre la ville et la mine. Et elle a mis au point un modèle de propagation du bruit pour établir un lien entre les conditions météorologiques et la dispersion du bruit.
«Nous sommes à peu près les seuls à faire ce genre de travaux, signale Bryan Coates, directeur des finances chez Osisko. Les équipementiers ne le font pas, car la grande majorité de leurs clients sont établis dans des régions éloignées, tandis que nous faisons du minage urbain, ce qui est très rare» rappelle-t-il.
Bryan Coates promet que la minière poursuivra ses efforts en 2013 pour réduire le bruit et les poussières (elle fait aussi de la R-D sur cette question). Elle prévoit notamment installer un dispositif coupe-son sur le concasseur primaire.
«Nous espérons que nos travaux auront pour effet de réduire le nombre de plaintes et d’avis de non-conformité» a indiqué M. Coates.
En 2012, le rapport de développement durable mentionne que le nombre de plaintes contre Osisko a effectivement diminué par rapport à 2011: on en a recencé 457 contre 650. Les plaintes concernent généralement le bruit et les sautages.
Par contre, le nombre d’avis de non conformité a augmenté de 21 en 2011 à 37, en 2012. Ces avis risquent toutefois de diminuer en 2013, car le gouvernement a assoupli les règles sur les sautages, et la grande majorité des avis de non-conformité (19) portaient là-dessus. «Le gouvernement nous a donné un peu de flexibilité et cela nous permettra d’être conforme», signale M. Coates.
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