Osisko: n'éteignez pas trop vite le lampion

Publié le 02/04/2014 à 18:30

Osisko: n'éteignez pas trop vite le lampion

Publié le 02/04/2014 à 18:30

Image: Shutterstock

C'est Goldcorp qui a dû avoir toute une surprise. Après que sa direction eut laissé entendre qu'Osisko ne trouvait pas d'options à son offre, elle s'est réveillée mercredi avec un tapis en train de lui glisser sous les pieds. Yamana, la Caisse et le Fonds de pension fédéral font équipe avec Osisko pour lui permettre de rester en vie et indépendante. Le sauvetage est-il pour autant assuré?

Le montage financier qui rend Yamana et Osisko partenaires dans tous les actifs miniers de d'Osisko (le principal étant la mine Malartic) est d'une grande complexité.

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Essentiellement, Osisko transporte tous ses actifs dans une ou des sociétés en commandites où elle conservera une participation de 50%. Yamana détiendra également un intérêt de 50%. L'opération demande à la Caisse de dépôt et à l'Office d'investissement du RPC (l'équivalent fédéral du Régime des rentes) d'importants financements, qui permettent au final à Osisko de conserver son siège social à Montréal, et sa pleine autonomie pour le développement de nouveaux projets dans l'avenir.

La beauté de l'affaire est que la torontoise Yamana n'a plus d'exploitation minière au Canada depuis quelques années et qu'Osisko cherchait justement depuis longtemps à tisser des liens avec d'autres minières pour pouvoir être exploitante de projets au Québec et au Canada. C'est en poursuivant cet objectif qu'elle en était venue, il y a quelques années, à entreprendre des discussions avec Goldcorp. Osisko, a-t-on appris récemment, souhaitait notamment prendre part au gisement Éléonore. Avec Yamana, elle vient de trouver une partenaire idéale.

L'affaire est-elle dans le sac?

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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