Des géologues prennent des mesures sur un jalon de Centuy Iron Mines, près de Schefferville, au Q0uébec. Photo: Bloomberg.
Québec devrait s’inquiéter de la chute des investissements dans l’exploration minière et modifier sa réforme pour corriger le tir, estiment plusieurs acteurs de l’industrie minière.
La baisse de 53,6% des dépenses dans l’exploration minière - une chute réelle de 25,6% entre 2011 et 2012 et anticipée de 28% en 2013 selon les dernières données de l’Institut de la statistique du Québec - représente une «fluctuation majeure», aux yeux de l’industrie.
«Le pipeline est en train de se vider», a déclaré Jean-Marc Lulin, président de la société d’exlploration AZIMUT, détenteur du plus grand nombre de titres miniers au Québec.
Avec pour conséquence que moins de projets pourraient voir le jour dans l’avenir, a ajouté Josée Méthot, présidente de l’Association minière du Québec.
Selon M. Lulin, la réforme minière risque d’assombrir ce portrait car elle a été conçue pour un boom minier, alors que l’on est actuellement dans un cycle baissier.
De son côté, la directrice de l’Association pour l’exploration minière du Québec, Valérie Fillion, croit que c’est tout le contexte politique au Québec qui est négatif pour l’industrie.
«On vient de passer à travers une réforme des redevances et trois projets de loi et tout cela dans un contexte baissier. Les investisseurs sont très frileux et quand on les approche et qu’on leur dit qu’on est au Québec, ils nous disent de régler nos problèmes avant de retourner les voir».
Autre chiffre inquiétant: depuis avril 2012, le nombre de claims actifs sur le territoire québécois a baissé de 22%. «Les sociétés d’exploration n’ont plus d’argent ou de partenaires pour poursuivre leurs travaux et elles perdent leur titres» commente M. Lulin.
