Mines: premier recul des investissements en 10 ans au Québec

Publié le 29/10/2013 à 10:00, mis à jour le 29/10/2013 à 10:31

Mines: premier recul des investissements en 10 ans au Québec

Publié le 29/10/2013 à 10:00, mis à jour le 29/10/2013 à 10:31

Par Yannick Clérouin

Le contexte mondial difficile dans lequel se trouve le secteur minier a rattrapé le Québec. Pour la première fois en 10 ans, l’investissement minier dans la province reculera cette année, selon les données recueillies par l’Institut de la statistique du Québec.

Les sommes que prévoient investir les sociétés minières actives dans la province devraient reculer de 9,8% pour s’établir à 4,63G$ en 2013, indique le bulletin Mines en chiffres publié par l’Institut mardi.

Pour leur part, les dépenses d’exploration et de mise en valeur poursuivront leur repli: elles devraient totaliser 447M$, une baisse de 28% par rapport à la somme de 621M$ enregistrée en 2012. L'Institut précise que ces dépenses avaient atteint un sommet de 834M$ en 2011.

Année record

Le portrait était nettement plus rose en 2012. Les investissements réalisés par les entreprises minières présentes au Québec ont touché le niveau record de 5,13G$ l'an dernier. Cela représente une hausse de 30,8% par rapport au montant de 3,92G$ investi l’année précédente.

L’agence du gouvernement du Québec signale par ailleurs que 95,3 % des investissements miniers de l’an dernier ont été effectués dans le triangle minier formé des régions de l’Abitibi-Témiscamingue, de la Côte-Nord et du Nord-du-Québec.

L'or demeure la substance la plus recherchée par les minières québécoises. Mais la part du métal jaune dans les activités d'exploration a chuté sous la barre des 50% pour la première fois depuis 2007.

Les dépenses consacrées à trouver le précieux métal ont totalisé 245 M$ ou 39,4% des dépenses d'exploration et de mises en valeur.

Il faut dire que le prix de l'or a chuté de plus de 28% depuis son sommet de 1895$ US l'once touché le 5 septembre 2011.

Viennent ensuite les métaux ferreux (143 M$ ou 23%), suivis par les métaux usuels tels que le cuivre, le nickel et le zinc (83M$ ou 13,4%) et les éléments de terres rares (49 M$ ou 7,9%).

L'Institut indique que le phosphate (25M$ ou 4,1%) et le graphite (17M$ ou 2,7%) font une première percée parmi les principales substances recherchées.

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