Épais brouillard autour de l'UQAM
«Et l'UQAM a de grands projets, confie Jacques K. Primeau. D'ici cinq ans, vous ne reconnaîtrez plus l'établissement.»
Dinu Bumbaru, directeur des politiques chez Héritage Montréal, le confirme : «On sait que l'UQAM travaille sur quelque chose, mais nous n'avons pas eu d'écho».
Même Richard Bergeron, chef de l'opposition officielle à Montréal, et conseiller de ville pour le district Saint-Jacques, qui couvre l'ensemble du Quartier des spectacles, n'est pas au courant de ce qui se trame quant à ce grand projet.
«J'ai posé des questions, mais je n'ai rien de concret là-dessus, dit M. Bergeron. Pourtant, je devrais être très bien placé pour le savoir... Mais si ces rumeurs ne s'avéraient pas, je ne serais pas de bonne humeur», prévient-il.
Nous avons voulu en apprendre plus, mais du côté de l'UQAM, c'est le silence radio. La directrice des communications a bien voulu nous rencontrer pour partager la vision de l'Université au sein du Quartier des spectacles et nous entretenir de quelques projets déjà annoncés, mais sans plus.
«Nous sommes très actifs au sein des comités liés au programme particulier d'urbanisme (PPU) qui concerne le pôle Quartier latin du Quartier des spectacles», dit Caroline Tessier.
Parmi ceux-ci, l'Université prévoit de revitaliser le tronçon de la rue Saint-Denis compris entre la rue Sainte-Catherine et le boulevard de Maisonneuve. L'idée serait d'ouvrir le campus sur son environnement urbain.
Dans un mémoire présenté à l'Office de consultation publique de Montréal à ce sujet, l'Université a d'ailleurs souligné qu'elle «demeure paradoxalement fermée sur elle-même sur le plan architectural dans son campus de la rue Saint-Denis.» Mais là encore, comme dans le PPU, aucune trace de grands projets.
L'UQAM justifie cet épais brouillard par le fait que «ces projets ne sont pas mûrs et, surtout, par souci de délicatesse envers nos partenaires potentiels», dit Mme Tessier.
C'est une phase délicate que celle des démarches afin d'obtenir des investissements privés. C'est le sort qui sera réservé à la prochaine phase du Quartier des spectacles, le pôle Quartier latin, qui est en jeu.
«Je désespère de voir un dollar du secteur privé investi dans le Quartier des spectacles, alors qu'on nous avait promis 1,5 G$ d'argent provenant du privé, dit Richard Bergeron. Cela dit, il ne faut pas décourager l'investissement. C'est un bon projet, qui nous donne une image internationale.
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