Une seconde phase sur le mode accéléré au Technopôle Angus


Édition du 01 Mars 2014

Une seconde phase sur le mode accéléré au Technopôle Angus


Édition du 01 Mars 2014

L'un des plus grands terrains vagues qui puissent encore être développés au coeur de Montréal subira d'ici 2020 une transformation extrême. Dans la friche industrielle occupée autrefois par les ateliers ferroviaires du Canadien Pacifique, le Technopôle An

Série 2 de 5 - Dans une série en cinq volets, Les Affaires présente des projets immobiliers d'envergure qui devraient bientôt faire couler un sang nouveau dans les artères de Montréal.

L'un des plus grands terrains vagues qui puissent encore être développés au coeur de Montréal subira d'ici 2020 une transformation extrême. Dans la friche industrielle occupée autrefois par les ateliers ferroviaires du Canadien Pacifique, le Technopôle Angus lance la phase II de son plan de développement.

Celle-ci comprendra la construction de 440 000 pieds carrés (pi2) d'espaces pour bureaux, de plus de 250 logements abordables ainsi que l'aménagement de cinq places publiques, sur des terrains qui totalisent 550 000 pi2 de superficie. L'objectif de la Société de développement Angus (SDA), qui pilote ce projet, est le suivant : faire de ce secteur à vocation mixte un écoquartier modèle. Selon Christian Yaccarini, pdg de la SDA, il ne faudra que de 7 à 10 ans pour réaliser la phase II, alors qu'il a fallu plus de 15 ans pour achever la phase I du Technopôle, qui occupait pourtant la même superficie. Ambition démesurée ? Non, réplique M. Yaccarini. C'est que le contexte a changé.

«Maintenant que le projet est bien en selle, les investisseurs sont beaucoup plus faciles à convaincre, ce qui n'était pas le cas dans les années 1990. Quand on a lancé le Technopôle, peu de gens croyaient au développement des Shops Angus. Les gens d'affaires boudaient tout l'est de Montréal, dont l'état économique était jugé irrécupérable», rappelle-t-il.

Entêté, Christian Yaccarini a prouvé le contraire. À la tête de la SDA depuis sa fondation en 1995, il a convaincu décideurs et investisseurs qu'on pouvait créer des emplois dans l'est de la métropole. Aujourd'hui, 50 % des terrains ont été développés, 53 entreprises y sont installées et 2 200 personnes y travaillent chaque jour. Cet essor a été récompensé par plusieurs prix.

Des commerces et du résidentiel

Le train est maintenant en marche pour faire de la phase II une réussite. Déjà, l'Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec (OIIQ) y construit son nouveau siège social de 60 000 pi2, qui sera certifié selon les normes LEED-NC (Leadership in Energy and Environmental Design-New Construction). L'immeuble sera doté entre autres d'un toit blanc et d'un système de ventilation à haute efficacité, ainsi que d'un stationnement vert et gazonné. Lemay & associés (architecture), SNC-Lavalin (mécanique), Pasquin St-Jean et associés (structure et ingénierie civile) et Groupe TEQ (entrepreneur en construction) participent à ce projet.

À la différence de la première phase, la deuxième inclura du résidentiel et d'autres locaux pour des commerces de proximité. En 2015, une pizzéria, une brasserie et une boulangerie ouvriront leurs portes dans un bâtiment neuf face à une nouvelle place publique, qui donnera sur la rue Molson. «On veut intégrer le quartier à son environnement. Les résidents y trouveront des lieux où socialiser tandis que les travailleurs y prolongeront leur journée», dit M. Yaccarini.

Au total, la SDA prévoit 30 000 pi2 de locaux commerciaux. Leur particularité : les locaux s'ouvriront sur des places publiques, situées au coeur du nouveau développement, et seront accessibles par des voies piétonnes. «Mon inspiration est la place Valois, dans Hochelaga-Maisonneuve», note M. Yaccarini.

La SDA a mandaté la Société d'habitation et de développement de Montréal (SHDM) pour concevoir le volet résidentiel de la phase II. Celui-ci devrait comprendre 277 logements qui feront face au parc Jean-Duceppe et à l'avenue du Mont-Royal. «On étudie divers scénarios pour construire des habitations qui répondent aux besoins des gens travaillant dans le quartier. On veut aussi intégrer, autant que possible, des logements de trois chambres à coucher, une denrée rare sur l'île», explique Leslie Molko, porte-parole de la SHDM.

Des bâtiments certifiés LEED

Quant aux espaces pour bureaux, qui sont érigés en partenariat avec Fondaction - le Fonds des travailleurs de la CSN -, la phase II prévoit des bâtiments diversifiés dans leurs formes et leurs proportions, selon la demande. Leur hauteur ne dépassera pas les 20 mètres, ce qui préservera la vue sur le mont Royal. Ce développement accueillera 2 000 travailleurs de plus. À terme, le Technopôle possédera un million de pieds carrés destinés à l'emploi.

Tous les bâtiments seront certifiés LEED et ils seront interconnectés par une boucle énergétique, permettant ainsi l'échange de chaleur, de froid et d'électricité pour maximiser leur rendement énergétique. «Les entreprises sont de plus en plus sensibles à leur impact environnemental. Notre côté vert va nous distinguer clairement de la concurrence», dit Geneviève Morin, chef de l'investissement à Fondaction.

Tout ce développement se fait dans un souci de rentabilité. «On est une entreprise d'économie sociale, donc notre mission dépasse le simple profit ; mais sans rentabilité, on ne pourrait pas redonner à la collectivité», soutient M. Yaccarini. Pour cette raison, les locaux du Technopôle ne se louent pas au rabais. «C'est même plutôt cher, mais on offre de la qualité», dit M. Yaccarini. Le Technopôle Angus étant à proximité des transports en commun et du centre-ville, les entreprises qui recherchent un véritable milieu de vie y trouveront leur compte, ajoute-t-il.

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