La reine des espaces de coworking vaut des milliards

Publié le 25/05/2017 à 11:16

La reine des espaces de coworking vaut des milliards

Publié le 25/05/2017 à 11:16

Par Matthieu Charest

WeWork à Chicago [Courtoisie]

Au Québec, WeWork détient deux espaces de coworking. L’un à la Place Ville Marie, et un autre, tout neuf, situé dans la tour L’Avenue, près du Centre Bell. Mais ce n’est là qu’une goutte d’eau dans l’empire de l’américaine, qui n’en finit plus de grandir.

Fondée à New York en 2010, WeWork compte aujourd’hui 140 espaces de travail partagés dans 47 villes à travers le monde. D’ici la fin de l’année, le nombre de succursales devrait passer à près de 180, estime Miguel McKelvey, le cofondateur et chef de la création, que Les Affaires a rencontré lors de l’événement C2 Montréal.

Impressionnant. Mais ce n’est pas tout: sept ans après sa naissance, l’entreprise est valorisée à près de 20 milliards de dollars US.

Une valeur que plusieurs, notamment le média britannique The Independant, qualifient de «bulle». Ce à quoi le cofondateur répond: «c’est difficile à dire. Je ne sais pas s’il s’agit d’une “bulle” ou pas. Mais avec tous les investisseurs prestigieux que nous avons, je crois que nous avons prouvé notre pertinence.»

Quant aux données financières, l’américaine reste discrète, c’est son habitude. La société est privée, et «ça ne risque pas de changer, du moins à court terme, affirme M. McKelvey. Nous n’en avons pas besoin». On sait tout de même que l’entreprise est une «licorne», soit une start-up valorisée à plus d’un milliard de dollars.

Miguel McKelvey [Courtoisie]

Le travail en mutation

Outre le débat sur sa valeur réelle, le modèle WeWork fonctionne, et pour cause. La jeune entreprise a entrepris de changer radicalement un modèle que d’aucuns pourraient qualifier de poussiéreux, soit les bureaux et les espaces de bureaux traditionnels.

«Il y a tellement de bureaux laids, malodorants, ennuyeux, pense Miguel McKelvey. Et la plupart des gens passent une partie importante de leurs vies dans ces endroits. Si les espaces de travail ne rendent pas les gens heureux, leurs jours sont comptés. Je suis un idéaliste, j’aimerais changer tous les espaces de travail pour les rendre meilleurs».

Avec bientôt 180 emplacements, la société semble rayonner partout dans le monde, mais «nous ne sommes qu’une goutte d’eau, croit le chef de la création. Regardez New York, nous y avons 38 bureaux. Mais dans le fond, ce n’est probablement même pas 1% des espaces de travail!» 

Et justement, ce n’est que le début pour WeWork. «Rien ne semble nous arrêter, fait-il remarquer. Et tant mieux s’il y a de la compétition, moi, ça ne me réveille pas la nuit. Si certains nous critiquent, tant pis, ça ne m’intéresse pas, ce qui m’intéresse, ce sont nos membres».

Selon l’entreprise, plus de 100 000 personnes seraient membres du réseau qu’elle a mis en place. «Réseau», parce que pour Miguel McKelvey, l’expression coworking est un peu réductrice.

«Notre but c’est d’arriver à créer des liens entre nos milliers de membres, afin qu’ils puissent réaliser leurs rêves. Et puisque nous avons la crédibilité pour innover, pourquoi ne pas appliquer nos connaissances dans le secteur résidentiel», laisse-t-il tomber, équivoque. 

 

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