Tour d'horizon de projets phares réalisés récemment ou sur le point d'être entrepris dans quelques villes de la province.
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Trois-Rivières
Premier immeuble LEED
Complexe Synergia.
«Plus de 15 % du projet sera consacré à des bureaux», indique Nathalie Laberge, directrice du développement immobilier au Groupe Robin. L'entreprise immobilière souhaite d'ailleurs y installer un immeuble multiétages fortement inspiré du complexe Synergia, de Saint-Hyacinthe. «Des pourparlers sont déjà entamés avec quelques entreprises», poursuit Mme Laberge.
Selon le courtier immobilier Hugo Gaillardetz, affilié à Via Capitale Mauricie, ce nouvel immeuble de bureaux qui sera certifié LEED (le premier du genre à Trois-Rivières) devrait trouver des locataires rapidement. Certes, reconnaît-il, Trois-Rivières ne manque pas d'immeubles de catégorie A, notamment au centre-ville, où de nombreux locaux sont à louer. «Ces derniers, bien que rénovés, ont néanmoins au minimum 30 ans», souligne le courtier.
M. Gaillardetz est convaincu que l'immeuble, qui sera situé au carrefour des autoroutes 40 et 55, plaira aux entreprises qui voudront bénéficier d'un local visible, moderne et surtout facilement accessible pour les employés et les clients.
Saguenay
Revitaliser un centre-ville grâce à une place publique
La place du Citoyen.
Comment redonner du lustre à une partie abandonnée de son centre-ville ? Construisez-y une place publique ! C'est la formule qu'a appliquée le maire de Saguenay, Jean Tremblay, pour revitaliser le secteur ouest de la rue Racine, dans l'arrondissement de Chicoutimi. Et cela fonctionne. «L'aménagement de la place du Citoyen, qui a coûté 7 M$, a rapidement suscité l'intérêt des entreprises. En moins de deux ans, ce secteur de la ville a fait l'objet de près de 20 M$ d'investissements pour la rénovation et la construction de sept immeubles de bureaux. Ce qui ne s'était pas vu, dans cette partie de la ville, depuis au moins 40 ans», indique François Hains, directeur au développement commercial et services chez Promotion Saguenay. Des organisations telles la Banque de développement du Canada (BDC) et le Groupe Devicom s'y sont installées. La firme comptable Mallette les rejoindra sous peu.
La place du Citoyen. [Photo : Guylain Doyle]
Saint-Hyacinthe
De l'action immobilière
L'annonce de la construction d'un centre de congrès et d'un hôtel aux abords de l'autoroute 20 donne des ailes à d'autres projets immobiliers commerciaux d'envergure aux portes de Saint-Hyacinthe. «On n'avait pas vu un tel dynamisme depuis au moins 15 ans», soutient Brigitte Massé, directrice des communications à la Ville.
Parmi ces projets figure le complexe Synergia, du Groupe Robin, une tour de bureaux de six étages et d'une superficie totale de 72 000 pi². «On souhaite faire de ce projet un bâtiment phare à l'entrée de la ville», signale Nathalie Laberge, directrice du développement immobilier.
En effet, l'immeuble, signé Lemay Architectes, ne passera pas inaperçu. Constitué d'une infrastructure de bois et de pierre, il sera généreusement fenêtré. Plus de 80 % des aires de travail bénéficient de la lumière naturelle. Certifié LEED, il offrira des supports à vélo, des douches, des bornes électriques et une terrasse sur le toit.
«Le début des travaux est toutefois conditionnel à la signature d'ententes avec trois entreprises. Deux firmes professionnelles de la région ainsi qu'une institution financière sont actuellement en négociation», fait savoir Nathalie Laberge. La nouvelle tour accueillera également le siège social du Groupe Robin.
Mirabel
Le premier immeuble de bureaux voit le jour
Cité de Mirabel.
Ce premier immeuble de 38 000 pi², évalué à 9 M$, abritera également le siège social d'Investissement Ray Junior (promoteur de la Cité de Mirabel) ainsi que le centre d'affaires OVUM, qui proposera une quarantaine de locaux à louer. Il servira aussi d'incubateur, le premier dans la région des Laurentides. «Ce genre de locaux pouvant accueillir plusieurs entreprises est plutôt rare sur le territoire. Et avec la croissance de la population à Mirabel, l'une des plus fortes de la province (de 23 500 résidents en 1996 à plus de 46 000 en 2015), on assiste à une augmentation de besoins et de services», soulève Nicolas Meilleur, urbaniste à la ville de Mirabel.
Le développement de la Cité de Mirabel s'effectue dans le secteur Domaine Vert Nord, l'un des rares du territoire de la ville (à l'exception du secteur aéroportuaire) où il reste encore quelques dizaines d'hectares pour la construction d'immeubles commerciaux.
La Tour 1, tout comme les deux autres immeubles de bureaux à venir, est constituée d'une charpente en bois. «Les entreprises sont fières de pouvoir emménager dans un tel environnement», note le promoteur, Ray Jr Courtemanche. Une dizaine de bornes électriques sont aussi prévues pour l'ensemble des trois immeubles.
La Cité de Mirabel, où se trouve le centre de magasins d'usines Premium Outlets, prévoit le développement de plus de 1,5 M pi² de locaux commerciaux, industriels et institutionnels. La Cité comprendra aussi 2 800 unités résidentielles.
Sherbrooke
Du stationnement pour tout le monde
Complexe Le Baron.
À Sherbrooke, où le taux de locaux vacants (9,71 %) est légèrement plus bas que la moyenne nationale (11,8% selon Collins International), il faut plus qu'un bel immeuble de bureaux pour attirer des locataires. Il faut aussi répondre aux réels besoins des entreprises. Le deuxième bâtiment du complexe Le Baron, construit par la Société immobilière Immex, en est un exemple. L'immeuble de cinq étages, dans lequel s'apprêtent à emménager les employés du siège social de BRP et le centre Plasmavie d'Héma-Québec, est déjà loué à près de 50 %.
Certes, la localisation du bâtiment, à l'angle de la rue King Ouest et de l'autoroute 410, constitue un élément clé, indique Sébastien Morin, directeur des ventes et de la location chez Immex. «Mais ce que veulent surtout les entreprises sherbrookoises, ce sont des immeubles où leurs employés bénéficieront d'une place de stationnement», soutient-il. Le complexe Le Baron comptera 770 places de stationnement, dont 170 intérieures.
L'installation d'un système de géothermie, pour réduire les coûts de chauffage et de climatisation, l'aménagement d'une terrasse sur le toit avec vue sur la rivière Magog et le mont Orford, la proximité de la piste cyclable derrière l'immeuble, et les commerces et restaurants au rez-de-chaussée font partie des autres attraits affichés. Le bâtiment de 110 000 pi² n'est pas encore certifié LEED. «Si un de nos locataires le demande, nous ferons des démarches en ce sens», précise M. Morin.
Immex possède plus de 1,4 M pi² de locaux commerciaux répartis dans une trentaine d'immeubles.
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