La Chine dévoile son premier plan contre les changements climatiques

Publié le 04/06/2007 à 13:52

La Chine dévoile son premier plan contre les changements climatiques

Publié le 04/06/2007 à 13:52

Par lesaffaires.com
Quelques jours avant le sommet du G8 sur le climat, le gouvernement chinois a divulgué sa première stratégie de réduction des émissions de GES, qui ne contient toutefois aucune cible quantifiée pour les GES. Faisant écho au discours de la Maison-Blanche, La Chine veut plutôt développer les énergies renouvelables, planter des arbres afin d'absorber le dioxyde de carbone et investir en matière d'efficacité énergétique. En effet, Beijing a annoncé en 2005 son objectif d'améliorer de 20 % l'efficacité énergétique de son économie d'ici 2010. Le gouvernement n'est toutefois pas parvenu à atteindre sa cible de 4 % pour 2006. La Chine s'appuie sur le charbon pour environ 70 % de ses besoins énergétiques, et cette proportion dépasse les 80 % en ce qui a trait à l'électricité. Le plan de 62 pages signale que la prépondérance de cette énergie fossile "ne changera pas de manière importante dans un horizon à long terme". C'est que les investissements accélérés dans les filières renouvelables et le nucléaire sont"neutralisés" par la construction rapide de nouvelles centrales au charbon. La croissance extraordinaire de l'économie chinoise est connue, mais les chiffres surprennent tout de même : une augmentation annuelle de 9 % pour la dernière décennie, et de 10,6 % en 2006. Les données concernant les émissions de GES relèvent encore davantage de l'approximation que celles du PIB, mais l'ONG WWF cite une augmentation de 73 % entre 1990 et 2004. L'économie chinoise a donc augmenté plus rapidement que ces émissions, qui sont néanmoins en augmentation très rapide. La Chine a ratifié le protocole de Kyoto, mais les pays en voie de développement n'ont pas de cibles contraignantes de réduction de leurs émissions. Ce pays pourrait, dès la fin de cette année ou en 2008, dépasser les États-Unis pour devenir le premier émetteur mondial de GES. Les émissions per capita de la Chine demeurent toutefois cinq fois plus faibles que celles de la Chine, et deux fois plus faibles que celles de la France. La rhétorique de Beijing est constante depuis les années 1990 : les pays développés ont la responsabilité de réduire leurs émissions avant de demander aux pays du Sud de faire la même chose, puisque l'Occident a utilisé les énergies fossiles pour atteindre son stade de développement actuel."Les ramifications d'une limite sur le développement des pays du Sud seraient beaucoup plus sérieuses que celles issues des changements climatiques", a précisé Ma Kai, dirigeant de l'influente Commission nationale pour le développement et la réforme. La Chine souligne toutefois qu'elle n'a pas l'intention d'imiter les pays développés :"Dans son processus de modernisation, la Chine n'empruntera pas la voie traditionnelle vers l'industrialisation, qui se traduit par une forte consommation et de fortes émissions. En fait, nous voulons défricher une voie nouvelle de développement industriel", a ajouté M. Kai. Le sommet du G8 et la Conférence des Parties de Bali visent à rallier les États-Unis et les grands pays émergents dans le giron d'un accord international sur les changements climatiques. Pour aller plus loin : http://en.ndrc.gov.cn/newsrelease/P020070604561191006823.pdf Plan CC, en anglais http://www.guardian.co.uk/china/story/0,,2095008,00.html Guardian http://news.bbc.co.uk/2/hi/asia-pacific/6717671.stm BBC http://www.nytimes.com/2007/06/04/world/asia/04cnd-china.html?hp New York Times

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