Exploitation de l'eau au Québec : les spécialistes réclament une vision

Publié le 27/10/2010 à 06:41, mis à jour le 27/10/2010 à 09:32

Exploitation de l'eau au Québec : les spécialistes réclament une vision

Publié le 27/10/2010 à 06:41, mis à jour le 27/10/2010 à 09:32

Le Québec devrait cesser de traiter l'eau comme une simple ressource exploitable, a fait valoir Louise Vandelac, professeur sociologue de l'UQAM, une opinion qui ne faisait pas l'unanimité parmi les conférenciers invités au Forum. Photo : Bloomberg

Si le Québec entend un jour tirer profit des réserves d’eau douce qui coulent en abondance dans ses lacs et rivières, l’heure serait plus que venue qu’il étudie la question, provoque le débat, et accouche d’une vision commune capable de guider ses actions futures.

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C’est là l’un des besoins les plus criants qu’ont exprimé, cet après-midi, nombre de spécialistes aux intérêts divers, réunis au Centre des sciences de Montréal à l’occasion du premier Forum québécois sur l’eau, une initiative du journal Les Affaires.

Pour Kazimir Olechnowicz, président de la société de génie-conseil Cima+, impliquée dans de nombreux projets hydriques en Afrique, le Québec devrait rapidement s’intéresser au sujet avant que les événements le force à le faire dans la précipitation. À commencer, dit-il, en mesurant la quantité réelle d’eau dont disposerait la province si cette dernière choisissait de l’exploiter davantage.

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Car le Québec exploite déjà son eau pour des fins économiques, a tenu à rappeler Philippe Bourque, directeur du Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement du Québec. Qu’on pense par exemple à l’utilisation des cours d’eau pour la fabrication de l’électricité. Ou encore, comme support au transport des marchandises, dans la voie maritime du Saint-Laurent.

Le Québec est-il aussi riche qu’il le croit?

Mais il y a un hic : nul ne sait ce que sont les réserves réelles d’eau douce de la province, qu’elle soit de surface ou souterraine, a confirmé Richard Connor, chef scientifique d’Unisféra, et coauteur du rapport triennal des Nations unies sur l’eau, présenté à Istanbul en 2009.

«On dit souvent que le Québec dispose de 2 à 3% des réserves d’eau potable de la planète. D’autres parlent de beaucoup plus. Mais qu’en est-il exactement ? Nul ne le sait», répond-il, déplorant que moins de 2M$ pas année sont consacrés actuellement au Canada à la collecte de données et à la recherche appliquée sur les eaux souterraines.

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