Ce printemps, la Banque du Canada a reconduit sa politique monétaire en maintenant son taux directeur à 1 %. Une bonne nouvelle pour les détenteurs d’obligations !

Règle de base des obligations : leurs cours varient en sens inverse des taux d'intérêt. Si une obligation offre un rendement (ou « coupon ») de 4 % et que les taux d'intérêt montent de 1 %, les nouvelles obligations équivalentes seront émises avec un coupon de 5 %. Puisque l'ancien titre paye moins que le nouveau, cela le rend moins attrayant et fait baisser son cours.

Même principe en sens inverse : si les taux d'intérêt baissent, une obligation achetée antérieurement devient plus attrayante puisqu'elle paye un coupon plus élevé que les nouveaux titres en circulation. D'où la corrélation directe entre les taux d'intérêt et la valeur des obligations.

Des obligations plus sensibles que d'autres

Toutes les obligations n'ont pas la même sensibilité aux variations de taux d'intérêt. Leur cours est plus influencé lorsque leur échéance est lointaine (comme dans le cas d'une obligation à long terme), car il est plus probable que les taux changent dans le temps qui leur reste. Si on s'attend à des hausses, il vaut mieux détenir des titres à court terme, car la valeur de leur coupon sera moins touchée.

Les fonds obligataires sont également sensibles aux hausses de taux d'intérêt, puisque tous leurs titres subissent une dévaluation au même moment.

Pas de hausse pour un bon moment

Les détenteurs peuvent dormir sur leurs deux oreilles pour le moment, a promis Mark Carney, le gouverneur général de la Banque du Canada. Les économistes prévoient un taux d'intérêt inchangé jusqu'à la fin 2014. À court terme, il n'y a donc pas lieu de s'inquiéter d'une dévaluation des obligations.

Lorsque la hausse se produira (ce qui est inévitable !), il ne faudra pas se départir de toutes ses obligations pour autant. Ces titres offrent une bonne stabilité à long terme et jouent un rôle important dans la diversification d'un portefeuille. Cependant, un rééquilibrage pourra être nécessaire.

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