La vente à découvert : émotifs s'abstenir

Publié le 17/06/2013 à 11:53, mis à jour le 14/01/2014 à 09:37

La vente à découvert : émotifs s'abstenir

Publié le 17/06/2013 à 11:53, mis à jour le 14/01/2014 à 09:37

Il n'est pas toujours nécessaire de détenir un titre pour le vendre. Bienvenue dans le sport extrême de la vente à découvert, où le risque est à son comble.

La vente à découvert consiste à vendre des titres sans les détenir (autrement dit sans avoir de « couverture »), dans l'espoir de voir leur valeur baisser et d'empocher la différence. Cette transaction s'effectue par l’intermédiaire d'un courtier, qui « prête » les titres en question.

Par exemple, si une action vaut 6 $ et que l'on croit qu'elle va baisser, on peut en vendre 1 000 à découvert pour un montant de 6 000 $. Si elle vaut 5 $ deux semaines plus tard, on peut racheter le même lot pour 5 000 $, puis le rendre au courtier qui l'avait prêté. Gain réalisé : 1 000 $ en deux semaines. Pas mal !

Cependant, en matière de placements, l'importance et la rapidité du gain sont proportionnelles à l'ampleur du risque. De ce point de vue, la vente à découvert n'est pas faite pour n'importe qui.

De gros risques à prévoir

Quand les choses ne se passent pas comme on l'avait espéré, la vente à découvert peut vite donner des sueurs froides. En effet, si la valeur du titre augmente, les pertes sont virtuellement illimitées, puisque personne ne peut prédire le cours maximum qu'un titre atteindra.

Bien sûr, on peut miser sur l'attente en espérant que le titre finira par baisser. Mais tôt ou tard, il faudra faire face à la réalité, fermer le découvert et remettre le lot d'actions (la « couverture ») au courtier. Celui-ci est d'ailleurs en droit d'exiger la fermeture à tout moment, car il ne possède qu'un nombre limité de titres et il pourrait avoir besoin de les récupérer si un grand nombre de ses clients cherche à les vendre.

Montant minimal exigé

Autre facteur de risque : la vente à découvert se fait avec un compte sur marge. Il s'agit d'un prêt assujetti à un taux d'intérêt et que l'on devra rembourser même si on ne parvient pas à réaliser des gains. Pour limiter ce risque, un montant minimal de couverture doit être immobilisé dans le compte avant d'autoriser une vente à découvert. Le pourcentage de couverture varie selon le cours de l'action et est déterminé par l'Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM).

Enfin, puisque le vendeur à découvert n'est pas propriétaire des titres, il n'a pas le droit d'encaisser les dividendes qui pourraient être versés. Il devra les remettre au courtier qui lui a prêté les titres.

En résumé, la vente à découvert est une option attrayante pour réaliser des gains additionnels rapidement, mais à condition que l’on soit prêt à en assumer les risques. Elle s'adresse donc aux investisseurs aguerris, ayant une très grande tolérance au risque et des moyens financiers suffisants pour alimenter la marge requise.

 

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