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Les prix à la consommation au Royaume-Uni sont repassés en territoire négatif en septembre, diminuant de 0,1% sur un an, a annoncé mardi l'Office des statistiques nationales (ONS).
Ces prix évoluent autour de l'équilibre depuis le début de l'année et avaient déjà brièvement chuté sous la barre du 0 en avril, atteignant -0,1%, une première depuis le lancement par l'ONS des statistiques sous cette forme en 1996. L'institut avait alors précisé qu'en recalculant des données économiques antérieures, il fallait même remonter à 1960 pour trouver trace d'une baisse des prix dans le pays.
En septembre, l'ONS a mis la rechute en territoire négatif notamment sur le compte d'une diminution des tarifs de l'essence (-14,9%). Les prix alimentaires ont en outre continué de diminuer (-2,5%) sur fond de guerre des prix entre les enseignes de supermarchés.
«Cette rechute en légère déflation du Royaume-Uni semble peu inquiétante», a affirmé Howard Archer, économiste chez IHS. «Cela va certainement être bien accueilli par les consommateurs qui verront leur pouvoir d'achat dopé. Cette déflation de 0,1% en septembre représente 3 points de pourcentage de moins que la hausse des salaires enregistrés pour la période de mai à juillet - 2,9% sur un an», a-t-il expliqué.
«Cette déflation devrait être de courte durée et il est très improbable que les consommateurs soient tentés de retarder leurs achats en anticipant une baisse des prix », a ajouté M. Archer.
Si elle est favorable sur le principe aux consommateurs, la déflation peut, si elle persiste et s'immisce dans les mentalités et les comportements, avoir des effets très nuisibles pour l'économie. Elle peut en effet pousser les clients à retarder leurs emplettes pour profiter de meilleurs tarifs ultérieurement, ce qui réduit les revenus des entreprises et les rend moins enthousiastes à investir ce qui peut peser sur l'emploi et les salaires et, in fine, dégénérer en cercle vicieux décourageant les clients de consommer.
