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La croissance de l'activité privée a légèrement ralenti dans la zone euro en septembre, mais reste solide sur l'ensemble du trimestre, sauf en France qui «accuse toujours un retard sur la reprise», a indiqué mercredi le cabinet Markit qui publie l'indice PMI.
Le PMI composite dans l'ensemble de la région s'est établi à 53,9 contre 54,3 en août. Lorsque le PMI est supérieur à 50 points, cela signifie que l'activité progresse, tandis qu'elle se replie s'il est inférieur à ce seuil.
«Les dernières données PMI mettent en évidence une nouvelle amélioration de la conjoncture de la zone euro en septembre. Toutefois, en l'absence d'accélération de la croissance au cours du mois, le rythme d’expansion reste insuffisant pour générer une hausse de l'inflation ou d'importantes créations d'emplois», souligne Chris Williamson, chef économiste chez Markit.
Ces données sont conformes à une croissance de l'ordre de 0,4% au troisième trimestre, comme au trimestre précédent, indique Markit.
Pour l'analyste Howard Archer de IHS, «les conditions d'une reprise limitée dans la zone euro restent largement en place». Il met notamment en avant la faiblesse des prix du pétrole (récemment à son plus bas niveau depuis 6 ans et demi), ainsi que celle des matières premières.
«Cependant, il est difficile de voir l'économie de l'eurozone vraiment gagner en vitesse et il y a un vrai risque que le ralentissement de la croissance en Chine affecte non seulement les exportations des 19 pays de la monnaie unique, mais aussi impacte négativement le moral des entrepreneurs, tentés alors de revoir à la baisse investissements et embauches », pointe-t-il.
Pour cette année, il table sur une croissance de 1,6%, suivie de 1,7% en 2016.
Sa consoeur de Capital Economics, Jennifer McKeown, considère également que la « reprise modeste de la zone euro continue ». Mais la croissance étant trop lente pour générer de l'inflation, la Banque centrale européenne devrait accélérer le rythme de son vaste programme de rachat de titres lancé début mars.
Dans le cadre de ce « QE », acronyme anglo-saxon désignant ce programme, la BCE rachète chaque mois quelque 60 milliards d'euros de dettes --principalement publiques-- et vise au total 1.140 milliards d'euros de rachats d'ici septembre 2016.
Par pays, souligne le cabinet privé Markit, « la France accuse toujours un retard sur la reprise, la croissance s'accélérant néanmoins par rapport à l'état de quasi-stagnation observé en août dans l'Hexagone ». Le PMI français s'est établi à 51,4 points, après 50,2 en août.
Dans le même temps, le PMI allemand s'est établi à 54,3, contre 55 en août, signe d'un léger ralentissement de la croissance dans le pays. Et selon Jennifer McKeown, « il y clairement des risques » pour la première économie de la zone euro et championne des exportations « à cause de la Chine et du scandale de Volkswagen qui va continuer ».
