Grèce: le ministre des Finances exclut la faillite

Publié le 27/09/2011 à 07:00, mis à jour le 16/10/2013 à 19:58

Grèce: le ministre des Finances exclut la faillite

Publié le 27/09/2011 à 07:00, mis à jour le 16/10/2013 à 19:58

Par AFP

Photo : Bloomberg

La sixième tranche du prêt international concédé en mai 2010 à la Grèce par l'Union Européenne (UE), le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque centrale européenne (BCE) sera versée "à temps, courant octobre", a déclaré mardi le ministre des Finances grec mardi à Athènes.

"C'est ridicule de dire que la Grèce ou un pays d'Europe va faire faillite" a dit le ministre Evangélos Vénizélos à son retour de Washington où il a participé aux réunions du FMI et du G20, tout en assurant que "la 6e tranche" du prêt international, d'un montant de 8 milliards d'euros, "serait versée à temps, courant octobre" à la Grèce.

Un accord "a été trouvé" entre la Grèce et la troika de ses créanciers "sur le budget 2011 et 2012" a dit M. Vénizélos, "nous devons nous entendre sur 2013 et 2014" a-t-il ajouté, en précisant que les représentants de cette troika allaient venir "cette semaine" à Athènes.

Athènes a un besoin vital du versement de la tranche de 8 milliards d'euros de ce prêt pour éviter un défaut de paiement sur son énorme dette qui dépasse 350 milliards d'euros, un problème qui "effraie le monde", a dit le président américain Barack Obama.

En échange, le pays s'est engagé à accélerer son plan d'assainissement de finances publiques via de nouvelles mesures d'austérité et met en oeuvre un énorme plan de privatisation.

M. Vénizélos a critiqué les marchés et ceux qui véhiculent les rumeurs selon lesquelles la Grèce aurait commencé de discuter d'un projet de décote de 50% sur sa dette. Selon lui, ceux qui véhiculent ces rumeurs montrent une "ignorance colossale".

"J'ai présenté les mesures" envisagées par la Grèce "à Mme Lagarde (FMI) et à M. Trichet (BCE). Nous allons les recenser par écrit car cela va boucler l'accord", avec les créanciers, a-t-il dit.

"Il y aura une lettre de M. Papandréou sur les engagements du pays, et une de moi-même détaillant les mesures" prises pour parvenir à les réaliser.

Les lettres, en forme d'engagement, vont être adressées dès ce mardi aux partenaires institutionnels de la Grèce et créanciers, ce qui permet le retour de la troika chargée de poursuivre l'audit de la Grèce.

La troika des créanciers avait quitté Athènes le 2 septembre en estimant que le gouvernement avait pris du retard sur les chantiers budgétaires et d'allègement de la dette.

"Notre objectif est que les nouvelles mesures soient votées avant la fin octobre" a dit M. Vénizélos.

La première d'entre elles, une nouvelle taxe sur l'immobilier devant permettre de réunir 2 milliards d'euros -- et très impopulaire dans un pays où 70% de la population est propriétaire -- devait être votée mardi soir au Parlement.

Sur le chantier des privatisations, le ministre a estimé que "d'ici la fin décembre, on peut atteindre environ 4 milliards d'euros" de revenus, destinés à réduire la dette.

"D ici ces deux prochaines semaines, on va arriver à 1,4 milliard d'euros, à 1,7 Millards en octobre et à environ 4 milliards d'ici la fin de l'année. Ce sera un très bon prologue pour entrer dans 2012" a-t-il affirmé.

Interrogé sur l'avancée du plan d'échange volontaire de dette avec les banques qui ont accepté le 21 juillet de subir une perte de 21% sur leur mise initiale, M. Vénizélos a indiqué que les éléments étaient "optimistes et encourageants".

Interrogé sur la date de bouclage de cette restructuration volontaire de dette, il a souligné que pour conclure la procédure, il fallait "conclure le cadre du FESF". "Tout découle des décisions de l'eurogroupe, donc tout est convenu et va au rythme requis" a-t-il assuré.

Même si aucune manifestation d'envergure n'a eu lieu en Grèce depuis la rentrée, le climat social se tend sur les mesures d'austérité supplémentaires annoncées pour convaincre les créanciers de maintenir leur perfusion financière au pays.

Mardi, les fonctionnaires des impôts manifestaient sous les fenêtres du ministère des Finances pendant la conférence de presse du ministre, alors que metro et bus étaient arrêtés, et que tous les transports devaient s'arrêter mercredi.

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