Grèce: l'UE proche d'un accord avec les banques

Publié le 24/10/2011 à 08:01, mis à jour le 16/10/2013 à 19:45

Grèce: l'UE proche d'un accord avec les banques

Publié le 24/10/2011 à 08:01, mis à jour le 16/10/2013 à 19:45

Par AFP

Photo : Bloomberg

La zone euro est "relativement proche" d'un accord avec les créanciers privés de la Grèce sur les pertes qu'ils devront subir dans le cadre d'un nouveau plan de sauvetage du pays, alors que les banques proposent désormais d'effacer 40% de la dette grecque, ont indiqué lundi des sources européennes.

La zone euro est "relativement proche d'un accord" avec les créanciers privés de la Grèce, a déclaré lundi à la presse Amadeu Altafaj, le porte-parole du commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn.

Selon une source diplomatique européenne, le lobby bancaire qui négocie avec les États a porté son offre de "décote" volontaire, ou de dépréciation de la valeur des créances grecques, à 40%.

Cet effort avait été fixé à 21% dans l'accord conclu le 21 juillet sur le second plan d'aide à la Grèce. Mais il faut à présent revoir la copie en raison de la dégradation continue de la situation économique de la Grèce et de l'absence de perspective pour le pays de rembourser en l'état l'intégralité de ce qu'il doit, à savoir près de 350 milliards d'euros de dette.

Les États européens sont convenus vendredi de chercher à obtenir désormais 50 à 60% de "décote" pour assurer la soutenabilité de cette dette grecque, selon des sources diplomatiques concordantes.

"Si on parle de 60% et les banques de 40%, c'est probablement pour aboutir à quelque chose entre les deux", a expliqué une des sources diplomatiques.

Interrogé par l'AFP, un des principaux négociateurs pour le secteur bancaire a indiqué pour sa part que "rien n'était encore décidé".

"Les négociations sont en cours", a confirmé de son côté M. Altafaj, rappelant que l'Europe "préfère un accord négocié" à une décote imposée aux banques.

La difficulté est pour les Européens d'obtenir le feu vert des banques, au risque sinon de déclencher le paiement des CDS, ces assurances contre le risque de défaut de la Grèce. Un tel scénario serait favorable à ceux qui ont spéculé sur le sort de la Grèce et risquerait surtout de provoquer une effet domino dans toute la zone euro avec contagion possible à l'Italie et l'Espagne, en difficultés.

La zone euro est arrivée à la conclusion que les banques doivent effacer au moins la moitié de la dette grecque qu'elles possèdent en s'appuyant sur les conclusions d'un rapport d'experts remis par la troïka, qui rassemble les bailleurs des fonds de la Grèce (UE, Commission européenne et Fonds monétaire International).

Le document estime que les banques doivent accepter des pertes de 50 à 60% pour espérer stabiliser la Grèce sans avoir à trop augmenter le montant des prêts internationaux qui lui ont déjà été promis.

En parallèle, les négociations se poursuivent sur le renforcement de la force de frappe du Fonds de soutien européen aux pays en difficulté (FESF), avant un nouveau sommet décisionnel mercredi.

Plusieurs options sont sur la table. La première verrait le FESF garantir une partie des obligations émises par les États fragiles, afin d'attirer des acheteurs. Une deuxième consiste à créer un fonds spécial adossé probablement au Fonds monétaire international (FMI) et abondé sur la base du volontariat, par exemple par les pays émergents notamment la Chine.

Un accord sur cette option ne pourra être trouvé qu'au sommet du G20 à Cannes (France) début novembre, avec les autres pays riches et émergents.

Enfin une troisième option propose de créer un véhicule financier adossé au FESF, pour attirer investisseurs publics comme privé, y compris en dehors de la zone euro. Ces trois scénarios pourraient se combiner.

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