Et si Marine Le Pen devenait présidente en 2017?

Publié le 16/01/2015 à 20:28

Et si Marine Le Pen devenait présidente en 2017?

Publié le 16/01/2015 à 20:28

Par François Normand
Dans le premier scénario, la France sombre dans l'intolérance et la peur à l'égard des Français de confession musulmane et de l'immigration en général, ce qui pourrait paver la voie aux idées frontistes et à Marine Le Pen à la tête de la république.

Depuis le 7 janvier, cette dernière tente d'ailleurs de profiter de la peur et du sentiment d'insécurité qui se sont installés en France pour élargir sa base électorale.

Et Marine Le Pen pourrait y parvenir si le gouvernement socialiste de Manuel Valls n'arrive pas à rassurer les Français, et que des terroristes commettent d'autres attentats en France.

Ceux qui doutent d'une possible montée en puissance de ce parti devraient se rappeler qu'en 2002, l'ancien président du Front national, Jean-Marie Le Pen, avait créé toute une surprise au premier tour de l'élection présidentielle.

Il avait alors récolté 16,86% des voix, éliminant le candidat socialiste, le premier ministre Lionel Jospin.

Pour barrer la route à Jean-Marie Le Pen, une écrasante majorité de Français - à gauche comme à droite - avaient alors réélu le président sortant de centre droit, Jacques Chirac, qui avait rassemblé 82% du suffrage.

Sa fille n'est pas en reste. Lors de l'élection présidentielle de 2012, Marine Le Pen a terminé troisième, en récoltant près de 18% des voix, soit plus que son père.

Depuis son arrivée à la tête du Front national, la politicienne charismatique a mis en place une politique de «dédiabolisation» du parti d'extrême droite pour en faire une formation comme les autres sur l'échiquier politique français.

Cette stratégie semble donner des résultats. Aux élections européennes de mai 2014, le Front national a fait un score historique en France en terminant au premier rang et en récoltant près de 25% du suffrage.

La montée du Front national n'est pas un phénomène unique en Europe. Aux quatre coins du continent, les partis extrémistes (de gauche et de droite) ont le vent dans les voiles.

Lors des élections européennes en mai dernier, ces partis anti-UE ou «eurosceptiques» ont récolté 30% des voix, alors qu'ils n'en avaient obtenu que 20% en 2009.

Il va sans dire que le climat d'insécurité qui s'est instauré en France depuis le 7 janvier crée un terreau fertile pour le Front national, qui devrait continuer à poursuivre son ascension dans les intentions de vote dans l'hexagone.

Mais les Français peuvent barrer la route au parti de Marine Le Pen.

Second scénario: lutte au terrorisme et paix sociale

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