Un Québécois dirigera l'université américaine Temple en Chine

Publié le 12/03/2011 à 00:00, mis à jour le 16/03/2011 à 15:02

Un Québécois dirigera l'université américaine Temple en Chine

Publié le 12/03/2011 à 00:00, mis à jour le 16/03/2011 à 15:02

Par François Normand

C'est un Québécois, Stéphane Prud'homme, autrefois affecté aux communications chez Rona et Hydro-Québec, qui dirigera les opérations de l'université américaine Temple en Chine.

Peu connu au Québec, cet établissement d'enseignement est installé à Philadelphie. Il offre déjà des cours à l'étranger par l'intermédiaire de ses campus à Tokyo, Singapour, Rome et Paris.

En Chine, si tout se déroule comme prévu, l'université Temple offrira, à compter de l'automne, un IEMBA (International Executive Master of Business Administration) à Beijing et à Shanghai.

L'établissement américain pourrait même créer un DBA (Doctorate for Business Administration), un diplôme de troisième cycle très pratique qui ne comprend pas la réalisation d'une thèse de doctorat.

Stéphane Prud'homme, cofondateur de Relations publiques sans frontières, est en terrain connu. Il a lui-même fait son IEMBA en Chine alors qu'il était étudiant à l'université d'État Rutgers, au New Jersey. Et il parle mandarin.

" Mon plus grand défi sera de recruter des étudiants ", confie le nouveau directeur exécutif des opérations de l'université Temple en Chine, quelques heures avant de s'envoler pour l'Asie.

Attirer par le prix... élevé

La clientèle sera composée à part égale d'étudiants étrangers et chinois. Il s'agit de personnes qui cumulent sept années d'expérience dans une entreprise ou une organisation. Quant aux professeurs, ils proviendront exclusivement des États-Unis.

Pour recruter des candidats dans un pays où les universités Harvard de ce monde sont déjà présentes, Stéphane Prud'homme misera sur des droits de scolarité relativement élevés (dans la moyenne), pour ne pas dévaluer son produit.

" Le prix est un facteur majeur en Chine, dit-il. Les Chinois estiment que, plus un service est coûteux, plus il est de qualité ", dit-il.

Dans certaines universités, les droits de scolarité d'un IEMBA atteignent de 50 000 à 60 000 dollars américains. Ce montant est considérable en Chine, même pour une personne qui travaille dans une grande entreprise, d'autant plus que les sociétés financent rarement la formation de leurs cadres.

Même si elles ne sont pas aussi présentes que leurs homologues américaines et européennes, certaines universités québécoises offrent des cours en Chine, comme HEC Montréal.

D'autres, comme l'Université du Québec à Montréal, essaient de développer des partenariats de recherche.

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