Plus ouvertes qu'il y a un an à l'idée d'internationaliser leurs activités, les PME canadiennes estiment d'ailleurs que le Canada devrait diversifier ses exportations et supprimer les barrières commerciales afin que le pays puisse rivaliser avec les marchés émergents.
Voilà quelques-unes des conclusions qui émanent du plus récent sondage effectué chaque trimestre pour le compte d'UPS Canada.
Ainsi, selon cette étude réalisée par la firme Angus Reid, les propriétaires de PME sondés se sont montrés très optimistes face à la capacité concurrentielle internationale du Canada.
Une importante proportion des 546 dirigeants interrogés pensent que l'économie canadienne aurait avantage à devenir plus concurrentielle à l'échelle mondiale et 73 % d’entre eux estiment que les entreprises canadiennes devraient consacrer davantage de ressources pour conquérir les marchés internationaux et ce, malgré la force du huard.
Qui plus est, près des deux tiers des répondants se disent préoccupés par le déficit commercial international du pays et croient que le gouvernement devrait soit éliminer les droits de douane imposés aux pays étrangers, soit offrir des incitatifs fiscaux aux entreprises canadiennes qui exportent afin de stimuler les échanges commerciaux.
Ce dernier résultat s’avère un revirement d'opinion important, comparativement aux résultats du sondage effectué au dernier trimestre, alors que près de 40 % des dirigeants de PME pensaient alors que les entreprises devraient limiter leurs échanges commerciaux à l'intérieur du Canada afin de maintenir le haut degré de compétitivité que connaît le pays. De plus, 51 % d’entre eux croyaient que le Canada devrait imposer des tarifs douaniers afin de décourager les exportateurs étrangers qui cherchent à accéder au marché canadien.
Par ailleurs, l'accord commercial qui se négocie entre le Canada et l'Union européenne s'avère très intéressant selon un peu moins de 60 % des PME.
Il n'en reste pas moins que de nombreux dirigeants sondés croient toujours que l'essor des exportations canadiennes est étroitement lié aux échanges effectués avec les États-Unis. Ainsi, 45 % des répondants sont d'avis qu'une hausse des exportations canadiennes renforcera la confiance des consommateurs américains, alors que 56 % pensent plutôt que la valeur du dollar canadien constitue un facteur déterminant.
Toujours est-il que même si les PME sondées se montrent plus ouvertes à l’internationalisation, 27 % d’entre elles n'ont jamais envisagé l'exportation, persuadées qu'il n'existe pas de débouchés à l'extérieur du Canada pour elles. De plus, une PME sur cinq ne croit pas être en mesure de concurrencer avec ses homologues des marchés émergents tels que la Chine, l'Inde et le Brésil.
