Photo : François Normand

Entretien avec Amanda Wyatt, la directrice du studio de Los Angeles de l’entreprise québécoise Game On Audio, spécialisée dans l’enregistrement de sons et de voix pour jeux vidéos.

Les Affaires – Quelle est la synergie dans l’industrie de la postproduction audio pour jeux vidéos entre la Californie et le Québec ?

Amanda Waytt -  Les relations entre les syndicats d’artistes à Los Angeles et à Montréal donnent à l’industrie un plus grand accès aux talents. Il y a aussi une synergie entre les développeurs de jeux. Par exemple, l’an dernier, Warner Bros a annoncé qu’il ouvrait un bureau à Montréal. Ils peuvent ainsi travailler collectivement sur certains projets.

LA – Pourquoi Los Angeles est-elle devenue un centre majeur pour la postproduction audio pour les jeux vidéos aux États-Unis ?

A.W. -  En raison de la présence de talents dans cette ville. Si vous êtes un acteur sérieux et que vous souhaiter faire carrière, vous devez vous installer ici ou à New-York. Nous avons des acteurs professionnels, les syndicats d’acteurs sont ici, tout comme les agents d’artistes. Tout cela facilite la sélection d’acteurs pour les entreprises qui font de la postproduction audio.

LA – Quelle est la principale tendance dans votre industrie ? 

A.W. – Le développement de la technologie qui permet à des acteurs, munis d’un costume, de mimer des mouvements devant un écran. Par la suite, les producteurs mettent une image sur cet écran, comme dans la méga-production Avatar. Il y a  d’ailleurs de plus en plus jeux qui utilisent cette technologie. 

LA - Quel est le principal risque d’affaires dans votre industrie ?

A.W. –  Le déclin de l’offre de jeux vidéos en raison de la conjoncture économique. Les développeurs et les éditeurs produisent de moins en moins de jeux. Ils prennent moins de risque, ce qui signifie moins d’occasions d’affaires pour notre industrie.