L'endettement des Canadiens repart à la hausse

Publié le 12/09/2014 à 09:32

L'endettement des Canadiens repart à la hausse

Publié le 12/09/2014 à 09:32

Par Stéphane Rolland

L’endettement des Canadiens repart à la hausse après trois trimestres consécutifs de diminution. Le poids du passif des ménages est encore sous le record de l’an dernier.

Ainsi, la dette des ménages représente 163,6% de leurs revenus disponibles au deuxième trimestre, selon les données publiées vendredi par Statistique Canada. On reste sous le seuil des 164,1%, le record atteint au troisième trimestre 2013.

En même temps, la valeur des ménages a crû de 2,3% grâce à l’appréciation de l’immobilier. La valeur de la dette des ménages par rapport à la taille de leur actif est ainsi en baisse. Elle passe de 22,5% à 22,3%.

Vulnérable?

Bien des économistes ont émis des préoccupations au sujet de la santé financière des Canadiens et de leur vulnérabilité au choc économique. Dans une note publiée en juin, David Madani, de Capital Economics, affirme que l’endettement des ménages est « dangereux », même s’ils parviennent à faire augmenter la valeur. « Si les prix de l’immobilier résidentiel reculent comme nous le prévoyons, l’actif des ménages diminuera inévitablement», prévient-il.

Laura Cooper, économiste de la Banque Royale, adopte un ton plus rassurant dans une note publiée ce matin, immédiatement après la publication des données de Statistique Canada. «L’appréciation de la valeur des propriétés aidera les Canadiens à honorer leurs dettes lorsque les taux d’intérêt augmenteront», écrit-elle.

Situation précaire

Malgré l’augmentation de la valeur de leur propriété et un taux de défaut de paiement à un creux depuis la crise financière, bon nombre de sondages laissent voir que la gestion des finances personnelles n’est pas une sinécure pour le Canadien moyen.

Un sondage de l’Association canadienne de la paie publié mercredi a démontré que près de la moitié des salariés vivent d’une paie à l’autre. Environ la même proportion n’épargne pas plus de 5% de leurs revenus. La règle du pouce veut que l’on doive mettre de côté 10% de ses revenus, mais plusieurs conseillers affirment que ce montant pourrait être insuffisant selon la situation des particuliers.

À la fin du mois d’août, un sondage de la Banque de Montréal (BMO) démontrait que 56% des Canadiens d’entre 18 et 36 ans perdaient le sommeil en raison de leurs dettes.

 

 

 

 

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