Trop tard pour profiter de la remontée du pétrole

Publié le 16/05/2009 à 00:00

Trop tard pour profiter de la remontée du pétrole

Publié le 16/05/2009 à 00:00

Par Denis Lalonde

" Le contexte économique ne permet pas de supporter un baril de pétrole à 60 $ US. Pour ceux qui désirent investir dans les titres énergétiques sur un horizon de moins d'un an, il est donc un peu tard ", estime Richard Jenkins, premier viceprésident, actions canadiennes, d'Investissements Standard Life.

Comme il prévoit une baisse du prix du pétrole à court terme, il croit que les titres énergétiques redeviendront éventuellement plus attrayants.

M. Jenkins estime que la de mande mondiale de pétrole ne s'est pas encore redressée à un niveau stable, une condition essentielle pour que le prix du brut rebondisse de façon durable.

La consommation d'essence aux ÉtatsUnis s'est établie à 18,2 millions de barils par jour en avril, en baisse de 8 % par rapport à avril 2008, selon le ministère américain de l'Énergie. Il s'agit de la plus faible demande mensuelle depuis 10 ans pour le premier consommateur mondial de pétrole.

De plus, l'Agence internationale de l'énergie vient d'abaisser de 1 % sa prévision de demande mondiale pour 2009, à 83,4 millions de barils par jour en moyenne. Cela équivaut à une baisse de 2,4 millions de barils par rapport à 2008.

" L'augmentation du prix du pétrole s'explique en partie par la hausse des importations chinoises. Les marchés y voient un signe de reprise économique qui pourrait toucher l'Amérique du Nord d'ici la fin de l'année ", dit M. Jenkins.

La Chine a importé 3,95 millions de barils par jour en avril, une hausse de 14 % par rapport à avril 2008.

Privilégier le secteur des métaux de base

" La façon la plus simple pour les investisseurs canadiens de profiter de ces signes de reprise est d'accroître leurs positions dans les secteurs qui sont habituellement les premiers à se relever lors d'une reprise de la production industrielle ", explique Avery Shenfeld, économiste en chef de Marchés mondiaux CIBC. Ainsi, il conseille de favoriser les titres des producteurs de métaux de base.

" Par le passé, les métaux de base ont été parmi les premiers à se relever dans le domaine des ressources. Cela signifie que les titres de ce secteur ont eu tendance à offrir un meilleur rendement que l'ensemble du marché au cours des derniers mois d'une récession et au début d'un redressement ", écrit-il.

Reprise des fusions-acquisitions

Bien que les titres d'énergie soient moins attrayants en raison de leur récente hausse, la reprise des fusions-acquisitions pourrait donner un autre élan au secteur.

Outre le mariage de Suncor et PetroCanada, annoncé le 23 mars, deux autres transactions de moindre envergure sont en voie de se réaliser au Canada.

Par ailleurs, le géant français Total évalue toujours la possibilité d'acquérir un producteur de sables bitumineux, après le rejet de son offre d'achat non sollicitée de 830 millions de dollars sur UTS Energy.

Le titre d'Opti Canada (Tor., OPC, 3,81 $) a doublé en un mois, car la pétrolière était considérée comme une cible. Peter Ogden, de la Financière Banque Nationale, a abaissé sa recommandation sur le titre à " sous-performant ". Il doute qu'Opti se fasse acheter à court terme.

denis.lalonde@transcontinental.ca

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