Obligations : les rendements repartiront à la hausse

Publié le 01/06/2011 à 10:15

Obligations : les rendements repartiront à la hausse

Publié le 01/06/2011 à 10:15

Les rendements actuels des obligations américaines ne seront plus tenables cet été et devraient amorcer une remontée, au point où le taux de 10 ans atteindra 4 % d'ici la fin de 2011, selon les prévisions de la Banque Nationale.

Ainsi, le rendement des obligations de 10 ans du gouvernement américain s'établit à 3,06 %. « Le taux à dix ans peut-il passer sous la barre des 3 % cet été? Tout dépendra de la durée et de l'ampleur de l'actuel passage à vide. La situation en Europe, toujours incertaine, complique les choses en attisant la demande de titres liquides américains, d'autant plus que les perturbations de la chaîne des approvisionnements causées par le séisme du Japon ne sont pas terminées et nuiront encore à court terme », écrit Paul-André Pinsonnault, économiste au Groupe financier Banque Nationale.

Or, d'après lui, les États-Unis renoueront avec une croissance de 3 % environ dans les mois à venir et l'inflation de base finira l'année au-dessus de 1,5 %. « Les taux d'intérêt actuels ne seront plus tenables cet été, quand les indicateurs confirmeront que l'économie a émergé de son passage à vide », poursuit Paul-André Pinsonnault.

De plus, la Réserve fédérale mettra fin en juin à son assouplissement quantitatif, ce qui privera le marché d'un important acheteur d'obligations du gouvernement américain. Le prix des obligations étant inversement proportionnel à leur rendement, cette situation causerait une montée des taux obligataires.

Quant à la Banque du Canada, elle pourrait relever son taux directeur aussi tôt que le 19 juillet prochain, selon Paul-André Pinsonnault. La force de l'inflation de base dans les prochains mois et le fait qu'il y a plus de gens au travail qu'avant la crise forcerait la banque centrale à relever son taux de financement à un jour de 25 points de base.

Selon la Banque Nationale, la répartition du portefeuille optimale surpondère donc les titres des sociétés et des provinces par rapport à l'indice de référence universel DEX. « Malgré la situation en Europe, toujours précaire et susceptible de créer des remous sur les marchés financiers, nous demeurons optimistes pour les perspectives économiques de l'Amérique du Nord », fait mention l'économiste de la Banque Nationale.

La bonne tenue de la croissance aux États-Unis ainsi que l'intervention prévue de la Banque du Canada l'incite à maintenir la durée du portefeuille à 0,4 année au-dessous de celle de l'indice de référence, à 5,66 ans.

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