Le traitement fiscal du réinvestissement des dividendes

Publié le 05/12/2009 à 00:00

Le traitement fiscal du réinvestissement des dividendes

Publié le 05/12/2009 à 00:00

En 1981, j'ai acheté une action de la Banque de Montréal dans le but de participer au Régime épargne-actions.

J'ai " oublié " cette action pendant 27 ans. Je me suis retrouvé, en raison du réinvestissement des dividendes, avec 45 actions de la Banque de Montréal, que j'ai vendues cette année pour un montant de 2 369 $.

Est-ce que je dois traiter le produit de la vente comme un gain en capital ou comme un revenu de dividende ? Notez que j'ai accumulé des pertes en capital en réserve.

- Yvon

Il s'agit d'un gain en capital, selon Caroline Renaud, directrice principale du service de fiscalité de Raymond Chabot Grant Thornton. Par contre, la difficulté est de connaître le coût d'achat de ces 45 actions. Il est essentiel d'obtenir cette information, puisque le gain en capital se calcule en soustrayant le coût de ces actions du produit de leur vente (2 369 $ dans votre cas), explique Mme Renaud.

Lorsque vous recevez un dividende et que vous utilisez le capital pour racheter des actions, les sommes réinvesties font augmenter progressivement le prix de base de votre placement, ce qui se répercutera sur le prix moyen des actions.

Le coût d'achat des 45 actions est peut-être indiqué sur vos relevés. Sinon, je vous suggère de communiquer avec votre courtier ou le service des relations avec les investisseurs de la Banque.

En passant, dans votre situation, il est avantageux que votre vente entraîne un gain en capital. Vous pourrez ainsi utiliser vos pertes accumulées pour réduire, voire éliminer complètement ce gain.

Rappelons que 50 % du gain en capital est imposable, à la fois au Québec et au fédéral.

Votre exemple illustre à merveille la capacité du marché boursier de bien récompenser les investisseurs à long terme.

Les fonds négociés en Bourse vous simplifient la vie

La vente de mon entreprise m'a procuré un portefeuille très important. Est-ce prudent de placer tout ce montant dans les fonds négociés en Bourse (FNB) comme le XIU (lié à l'indice S&P/TSX 60), le XSP (S&P 500), le XFN (sous- indice financier) et le XEG (sous-indice pétrolier ?)

Est-ce que les FNB fondés sur des indices majeurs sont aussi sécuritaires que des actions individuelles ? Est-ce que l'entreprise qui les émet peut faire faillite ? Est-il préférable d'acheter moi-même des titres d'entreprises qui font partie de ces FNB puisque j'ai une certaine expérience de la Bourse ?

Mon but est d'avoir des placements sécuritaires qui m'assurent une tranquillité d'esprit.

- Denis L.

Il faut comprendre que vous n'achetez pas la société qui parraine et met en marché les fonds négociés en Bourse (FNB), mais plutôt les actifs sous-jacents.

Je m'explique : lorsque vous achetez le FNB qui reproduit l'indice S&P/TSX, vous achetez un produit financier qui possède vraiment les titres du S&P/TSX, et dans la même proportion que cet indice. Il n'y a pas vraiment de passif.

Mon explication s'applique aux FNB classiques, c'est-à-dire ceux qui reproduisent simplement un indice boursier. Dans le cas de FNB plus complexes et plus spéculatifs (comme ceux à effet de levier), l'acheteur est exposé à un risque plus élevé qui est lié à la solidité des sociétés financières qui exercent les contreparties dans les contrats de produits dérivés. Cependant, ce risque est faible compte tenu qu'il s'agit habituellement d'institutions financières solides.

Vous pouvez donc acheter en confiance les FNB que vous mentionnez. Je vous recommanderais toutefois d'éviter les FNB sectoriels qui ne sont pas vraiment nécessaires pour vous.

Selon votre âge, vous pourriez ainsi bâtir un portefeuille diversifié composé seulement de trois titres : un FNB qui reproduit la Bourse canadienne, un FNB qui reproduit la Bourse américaine (comme le S&P 500) et un FNB spécialisé dans les obligations.

Cette approche simplifierait beaucoup la gestion de votre portefeuille. Ce sera plus économique que d'acheter plusieurs titres individuels, pour lesquels vous devrez payer une commission à chaque opération. Notez aussi que les frais de gestion des FNB sont peu élevés).

Enfin, selon les informations que vous m'avez fournies (non publiées), je peux vous rassurer : votre situation financière est solide et vous ne devriez pas vous inquiéter outre mesure.

Des questions ?

Si vous avez des questions au sujet de vos finances personnelles, de la Bourse ou des fonds communs, faites-les-nous parvenir par courriel à l'adresse suivante : questions@transcontinental.ca.

bernard.mooney@transcontinental.ca

À la une

Compétitivité: Biden pourrait aider nos entreprises

26/04/2024 | François Normand

ANALYSE. S'il est réélu, Biden veut porter le taux d'impôt des sociétés de 21 à 28%, alors qu'il est de 15% au Canada.

Et si les Américains changeaient d’avis?

26/04/2024 | John Plassard

EXPERT INVITÉ. Environ 4 électeurs sur 10 âgés de 18 à 34 ans déclarent qu’ils pourraient changer leur vote.

L’inflation rebondit en mars aux États-Unis

Mis à jour le 26/04/2024 | AFP

L’inflation est repartie à la hausse en mars aux États-Unis, à 2,7% sur un an contre 2,5% en février.