Le REER, un véritable abri fiscal

Publié le 26/09/2009 à 00:00, mis à jour le 08/10/2013 à 07:33

Le REER, un véritable abri fiscal

Publié le 26/09/2009 à 00:00, mis à jour le 08/10/2013 à 07:33

On dit souvent que le REER offre deux grands avantages : l'économie d'impôt et l'impôt différé sur les rendements. C'est faux. Le REER est un abri fiscal pur. Il fait en sorte que le rendement après impôt soit égal au rendement avant impôt (à taux d'impôt marginal égaux). Autrement dit, le jeu de l'économie d'impôt lors de la cotisation et du paiement de l'impôt au retrait a pour effet de rendre les rendements non imposables.

Le REER n'offre donc pas deux avantages (économie d'impôt et impôt différé), mais un seul : rendre les rendements non imposables (comme le fait le CELI).

Voici un exemple sur un an : je cotise 1 000 $ dans mon REER et j'obtiens un rendement de 8 % sur ce placement. Mon taux marginal d'impôt est de 40 %.

Après un an, la valeur de mon placement atteint 1 080 $ (en comptant le rendement de 8 %). Si je retire alors cette somme, il me restera 648 $, soit 1 080 $ - 40 % d'impôt.

Mais en tenant compte du remboursement d'impôt de 400 $ (soit 40 % de 1 000 $), j'ai investi en réalité 600 $ de ma poche. Et après un an, il me reste 648 $ après paiement d'impôt, pour un rendement de 48 $ (648 $ - 600 $). J'ai donc réalisé un rendement de 8 % (48 $/600 $). Donc, le rendement après impôt de 8 % est égal au rendement avant impôt dans le REER de 8 %. Notez que peu importe le taux marginal, le rendement serait de 8 %.

Refaisons le même exercice, mais à l'extérieur du REER. J'investis 600 $ hors REER, et après un an, mon placement vaut 648 $ (rendement de 8 %). La moitié de mon gain est imposable, ce qui fait que je paierai 9,60 $ d'impôt (48 $ divisé par 2 multiplié par 40 %, le taux d'impôt). Il me reste 638,40 $ (648 $ -9,60 $).

Dans le cas du placement REER, il me restait 648 $. Le REER m'a ainsi permis d'économiser 9,60 $ d'impôt.

Le REER permet donc d'économiser de l'impôt sur les rendements et non sur les cotisations.

Il ne faut pas oublier l'impact possible du taux marginal d'imposition. Ainsi, si ce taux est plus bas au retrait qu'au moment de la cotisation, le gain fiscal sera plus élevé. Selon Éric Brassard, ce n'est pas si fréquent. À l'inverse, si le taux marginal d'impôt est plus élevé au retrait qu'au moment de la cotisation, il y a une perte.

J'ai ouvert un compte en dollars américains en janvier 2009, dans lequel j'ai placé l'équivalent de 100 000 $ US. Avec cette somme, j'ai acheté pour 100 000 $ US d'actions de sociétés américaines. Si, au 31 décembre 2009, le dollar américain vaut 5 % de plus (et que mon placement vaut alors 105 000 $ US), dois-je payer de l'impôt sur 5 000 $ US pour 2009, ou seulement lorsque je vendrai mes actions ? - J. Martel

Vous n'êtes pas imposé sur la valeur de votre portefeuille à telle date, mais plutôt lorsque vous vendez un titre.

Ainsi, dans votre cas, vous devez tenir compte de la valeur en dollars canadiens de chaque placement à l'achat puis à la vente.

Par exemple, si vous avez investi 10 000 $ US dans le géant Johnson & Johnson alors qu'il fallait 1,10 $ CA pour acheter 1 $US, votre coût est de 11 000 $ CA. Si vous vendez vos actions au même prix en dollars américains (donc pour 10 000 $ US) mais que le billet vert vaut alors 1,15 $ CA, vous aurez un gain de 500 $ CA (11 500 $ - 11 000 $) sur lequel vous serez imposé.

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