Comment acheter le bon titre dans la tourmente boursière

Publié le 21/08/2011 à 18:05

Comment acheter le bon titre dans la tourmente boursière

Publié le 21/08/2011 à 18:05

Par La Presse Canadienne

Tenter de se retrouver dans les soubresauts de la Bourse qui évolue en montagnes russes ces jours-ci risque de donner la nausée aux investisseurs.

Toutefois, les experts financiers encouragent les épargnants à persister et à profiter des aubaines qui peuvent se présenter dans la tourmente. "Si tout votre argent est investi, patientez et attendez que la tempête passe, indique pour sa part Andrew Beer, directeur de la planification des investissements au Groupe Investors. Mais pour les investisseurs qui ont la chance d'avoir des revenus à placer, c'est le temps idéal."

Les investisseurs ont pu s'inquiéter mardi dernier lorsque les marchés boursiers canadiens et américains ont connu une baisse radicale de plusieurs points. Un moment de panique vite noyé dans la série de mauvaises nouvelles économiques en provenance de partout ailleurs dans le monde.

Les revirements draconiens du marché au cours des dernières semaines ont été provoqués par des facteurs "macros" à savoir les préoccupations reliées à la crise de la dette américaine et européenne au dire d'Andrew Beer.

Mais à un niveau plus local, la situation des entreprises évolue positivement, selon M. Beer qui affirme que les gains des compagnies au cours du dernier trimestre ont largement dépassé les prévisions des analystes et les opérations sous-jacentes sont demeurées solides. "C'est très positif, le problème c'est que les investisseurs se laissent influencer par la situation mondiale au lieu de miser sur la valeur de l'entreprise elle-même."

Lorsque les gens ignorent les valeurs de base des compagnies nord-américaines, cela entraîne des liquidations massives, ajoute Andrew Beer.

Pour sa part, Adrian Mastracci, le président de KCM Wealth Management, une société de gestion de patrimoines située à Vancouver, a modifié le vieil adage voulant qu'en Bourse on achète bas pour vendre haut. Il suggère plutôt d'acheter un peu plus bas pour vendre un peu plus haut. La marge de profit est ainsi plus réaliste.

Les investisseurs doivent accepter le fait qu'ils vont peut-être manquer de grands coups. Ces jours-ci, plusieurs actions se transigent en-deçà de leurs valeurs intrinsèques, ce qui représente une bonne stratégie d'optimisation de la valeur du portefeuille pour les épargnants. "C'est le jeu des nombres, souligne Adrian Mastracci, les investisseurs doivent apprendre à jongler avec les nombres. Si les nombres n'y sont pas, il n'y a pas de stratégie d'optimisation."

Que ce soit pour des placements à long terme ou pour toucher des profits à plus courte échéance, Adrian Mastracci recommande de miser sur des compagnies bien établies qui versent des dividendes et disposent d'un solide bilan financier. "Allez-y de manière simple, pas trop compliquée, ce n'est pas de la science quantique."

Pour sa part, Leslie A. Lundquist, vice-présidente principale de Gestion de placements Bissett, a affirmé qu'à la fin de l'année dernière et au début de cette année, elle achetait des actions de sociétés à forte capitalisation bien établies.

Mais depuis l'instabilité qui frappe de nouveau le marché, la société Bissett mise davantage sur des petites entreprises en croissance qui sont plus sensibles à l'état général de l'économie. "Nous essayons de profiter de la faiblesse extrême du marché pour acheter des titres à des prix que nous trouvons très avantageux, explique Leslie A. Lundquist, ces derniers vont continuer de fluctuer encore au cours des prochains mois, mais nous estimons que dans quelques années, elles se distingueront."

En conclusion, Andrew Beer, du Groupe Investors, se dit peu enclin à recommander un secteur en particulier tant la dernière secousse boursière a frappé de partout, il suggère plutôt de diversifier ses avoirs autant que possible.

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