Bien protégé, sans l'être trop


Édition de Mai 2014

Bien protégé, sans l'être trop


Édition de Mai 2014

Études de cas

La couverture d'assurance diffère selon divers clients. Démontration.

JULIEN

Julien a 40 ans, et Sophie, sa conjointe, 37. Il est coactionnaire d'une PME ; elle travaille à temps plein, mais n'a pas d'assurance collective. Ils ont un enfant de sept ans et habitent une maison sur la Rive-Sud, achetée au coût de 280 000 dollars il y a cinq ans.

Voici ce que lui conseille Martine Provencher, conseillère indépendante en sécurité financière.

Enjeux :

- Protéger son revenu et celui de sa conjointe, leur épargne-retraite et leur style de vie ;

- Protéger l'entreprise dont il est coactionnaire en cas de décès ou d'invalidité d'un des actionnaires.

Couverture adéquate :

Une assurance vie temporaire entre 10 et 20 ans. Cette assurance offre de la flexibilité, notamment la possibilité d'être transformée en assurance permanente, et est plus abordable qu'une assurance permanente ;

De l'assurance invalidité pour couvrir une bonne partie du salaire de Sophie et les revenus de Julien ;

Il faut une assurance vie des actionnaires de la PME. L'entreprise devrait être couverte en cas de décès ou d'invalidité d'un des actionnaires. Chacun d'entre eux est assuré, et en cas de décès, l'entreprise reçoit le capital libre d'impôt. Jumelé à une bonne convention d'actionnaires, ce produit permettra notamment le rachat des parts du défunt et son remplacement.

Il faut également protéger l'assurabilité future. Cela permet d'augmenter la valeur de la couverture d'assurance en fonction de la croissance de l'entreprise.

LEÏLA

Leïla travaille comme technicienne dans une compagnie pharmaceutique. Elle a 32 ans et est mariée. Le couple a deux enfants de trois et six ans. Ils habitent une maison jumelée à Laval, qu'ils ont achetée il y a quelques années et dont ils rembourseront l'hypothèque pendant encore 16 ans.

Voici ce que lui conseille Daniel Walsh, vice-président, développement des affaires, Québec et Atlantique à BMO Société d'assurance vie.

Enjeux :

- Protéger le revenu des conjoints ;

- Protéger l'avenir financier des enfants, y compris les études ;

- Protéger la résidence familiale.

Couverture adéquate :

Une assurance vie de 650 000 dollars au minimum. «Ça peut paraître beaucoup, mais seulement en calculant le remboursement de l'hypothèque et le remplacement du revenu sur plus de 30 ans, le total grimpe vite», fait remarquer Daniel Walsh. Permanente ou temporaire ? Les assurances temporaires sur 10 ou 20 ans comprennent une option de transformation en assurance permanente jusqu'à 70 ans. «Leïla pourrait donc rester assurée toute sa vie, même si son état de santé changeait.» Toutefois, la prime risque d'augmenter beaucoup si elle veut la renouveler après 10 ans. Elle pourrait donc opter pour une temporaire 20 ans, qui lui coûterait quelques dollars de plus par mois. Elle pourrait aussi combiner un certain montant d'assurance permanente avec un montant en assurance temporaire 10 ou 20 ans. L'erreur serait ici d'opter seulement pour une assurance permanente (plus chère), dont le montant de l'indemnité est insuffisant.

Côté assurance invalidité, une décision sera prise en fonction des couvertures d'assurance collective détenues par les conjoints au travail. Puisque le revenu des conjoints est bas, l'assurance collective du travail couvrira probablement adéquatement le revenu. Mais si ce dernier était très élevé, il faudrait s'assurer que l'assurance collective en couvre une bonne partie.

Pour l'assurance maladies graves, il faut voir si ce besoin est couvert par une assurance collective. Sinon, il faut prévoir les coûts engendrés par la perte de revenu, et éventuellement par l'aide extérieure nécessaire pour s'occuper de la personne malade.

NATHALIE

Nathalie a 48 ans. Elle est comptable et exerce à son compte depuis maintenant plus de 15 ans. Elle est divorcée, et son fils de 19 ans vit en appartement tout en étudiant à l'université. Elle habite une copropriété, dont elle remboursera l'hypothèque pendant une dizaine d'années encore.

Voici ce que lui conseille Maud Salomon, conseillère en sécurité financière et rattachée à MICA Capital.

Enjeux :

- Protéger son revenu, son épargne-retraite et son mode de vie, ainsi que celui de son fils ;

- Protéger sa pratique.

Couverture adéquate :

«Le risque de décéder avant l'âge de 65 ans est faible pour Nathalie, mais si on ajoute le risque d'une invalidité ou d'une maladie grave, alors la situation change radicalement, explique Maud Salomon. Heureusement, les chances de se rétablir sont bonnes, mais il va falloir penser à contrer les effets dévastateurs que la maladie ou une invalidité auraient sur sa situation financière.»

Il faut envisager la combinaison d'une assurance vie permanente et d'une assurance vie temporaire de 10 ans. L'assurance vie entière ne devrait combler que le paiement des derniers frais. «Généralement, je recommande de ne pas dépasser 25 000 dollars pour cette partie d'un portefeuille d'assurance vie, avance Maud Salomon. L'assurance vie temporaire assurera le revenu, notamment pour couvrir les paiements d'hypothèque, les frais de scolarité de l'enfant, ainsi que les frais engendrés par son appartement et assurer le maintien de son niveau de vie.»

L'assurance invalidité jusqu'à 65 ans protégera le revenu de Nathalie et lui permettra de continuer à épargner pour sa retraite. Si elle le désire, et pour peu qu'elle ait choisi un produit qui le permet, elle pourra convertir son assurance invalidité en assurance soins de longue durée. De la même façon, l'assurance maladies graves protégera son revenu et son épargne.

MICHEL

Michel est un cadre en entreprise âgé de 60 ans. Il prévoit prendre sa retraite au cours des prochaines années. Il est marié, sa conjointe et lui sont propriétaires de leur maison, et l'hypothèque est entièrement remboursée. Leurs trois enfants ont quitté le nid depuis plusieurs années.

Voici ce que lui conseille Richard Chiasson, directeur des ventes de produits d'assurance à la Financière Sun Life.

Enjeux :

- Maintenir le niveau et le style de vie des deux conjoints ;

- Faire face à une éventuelle maladie nécessitant des soins prolongés ;

- Préparer la succession en cas de décès d'un conjoint.

Couverture adéquate :

L'assurance santé personnelle pourrait couvrir aussi l'assurance-voyage et compléter la couverture de soins de santé publique.

Il faut penser à l'assurance soins de longue durée. «Comme Michel et sa conjointe avancent en âge, cette protection devient de plus en plus pertinente», note Richard Chiasson.

L'assurance vie sera choisie en fonction de ses besoins et de sa capacité de payer. «De manière générale, une assurance vie permanente est toujours plus intéressante, car le client a en main une valeur établie et sait que celle-ci sera transmise à sa succession, contrairement à une assurance temporaire, limitée dans le temps, et dont les primes augmentent fortement au renouvellement», soutient Richard Chiasson. À ce stade, l'assurance vie sert surtout à payer les derniers frais, à permettre au conjoint de maintenir son style de vie et à léguer un héritage.

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