[Photo : Bloomberg]

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Ils ont le tour, à la Caisse de dépôt, de gâcher une bonne nouvelle.

Au moment même où on pourrait célébrer un nouvel épisode dans son redressement, la Caisse s’enfarge, et enfarge en même temps l’économie québécoise, en donnant un coup de pouce à Memphis qui s’apprête encore une fois à ravir des emplois au Québec.

Rappelons-le, Memphis et le gouvernement du Tennessee ont aligné plus de 130 millions de dollars à la fin 2010 pour convaincre la multinationale Electrolux d’abandonner son usine de L’Assomption, au Québec, en y sacrifiant 1300 emplois. Décision d’affaires, ont dit les gens d’Electrolux… qui ont profité des largesses des Américains, ces champions –théoriquement- du non interventionnisme gouvernemental dans l’économie.

Et voici que Memphis remet ça, en s’appuyant cette fois sur un puissant partenaire : la Caisse de dépôt et placement du Québec. Notre Caisse.

Vous avez peut-être lu la nouvelle : la québécoise Kruger songe à augmenter la production de son usine de Memphis, et la Caisse est toute disposée à lui avancer les fonds. Vous en voulez combien déjà ?

Sauf que les gens de Lanaudière espéraient que cette expansion se réalise plutôt du côté de Crabtree, près de Joliette, et Investissement Québec était prête à donner un coup de main. Près d’une centaine d’emplois auraient ainsi pu être créés.

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Les explications de la Caisse pour ce bizarre de comportement sont emberlificotées et ne tiennent pas. On dit que cette intervention n’entraînera pas de perte d’emplois au Québec… Autrement dit, on va s’arranger pour ne pas vous nuire mais on va plutôt aider les autres.

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Dans les milieux économiques de Lanaudière, on faisait déjà des boutons juste à entendre le mot Memphis. Ce nouvel épisode va leur faire mal. Au lieu d’un baume, la Caisse verse du vinaigre sur la plaie.