BLOGUE. Selon le journal Métro, le maire Denis Coderre déplorait il y a dix jours que la fermeture même partielle du Pont Champlain finisse par avoir un impact sur l’économie de la région. Et encore, c’était avant qu’on nous dise qu’il était essentiel de fermer une deuxième voie en direction sud, et avant qu’on apprenne qu’il fallait poser en renfort une « super poutre » pour stabiliser la structure du pont.

Le maire a bien raison, et il n’est pas le seul à s’inquiéter des conséquences de ce gâchis sur le cœur économique du Québec.

Avant de pousser plus loin, deux questions.

La super poutre en question a été fabriquée en 2009 pour les « cas d’urgence ». Ce ne serait pas donc depuis hier qu’on craint des défaillances du pont Champlain, le plus achalandé au Canada ? Et pourtant, on aurait péroré pendant tout ce temps alors qu’on se doutait bien que son soutènement usé allait finir par se fissurer ?

Achalandé ? Toujours selon Métro,

- de 50 à 60 millions de véhicules l’empruntent chaque année, dont 6,2 millions de camions;

 - en même temps, quelque 200 000 autobus y circulent, qui transportent bon an mal an environ 11 millions de passagers;

 - et on évalue son impact économique annuel à plus de 20 milliards de dollars.

 Ce n’est pas une mince affaire. En fait, la paralysie actuelle au pont Champlain ne fera qu’ajouter aux misères des finances du Québec. Dans ce cas, ce n’est certes pas la faute du ministre Nicolas Marceau, même s’il lui a fallu du temps avant d’enlever ses lunettes roses quant à sa vision de l’état de l’économie du Québec.

 Non, il n’a rien à voir avec ce qui arrive actuellement et qui ne fait que compliquer la situation. Je sais qu’un blogue précédent où je reprenais les propos de Jacques Ménard, de la BMO – « Nous sommes tous des Montréalais » - en avait irrité quelques-uns, mais en toute âme en conscience, il faut reconnaître que ce qui arrive ces jours-ci fait mal à l'ensemble du Québec. On ne peut paralyser le va-et-vient entre l’île et la Rive sud sans que l’économie globale en souffre. Dire que le nouveau pont qu’on nous promet ne sera pas prêt avant l’an 2020, et encore…

 Qu’en pensez-vous ?

 Souffrez-vous déjà des embouteillages ?

 Quelle(s) pourrai(en)t être la (les) solutions(s) ?

 Ailleurs au Québec, vous sentez-vous concernés par ces misères ?

 Allons-nous finir par nous en sortir ?

 J’attends vos commentaires, et toute pitié pour les pauvres gens qui vont se retrouver coincés dans cet interminable entonnoir, j’aimerais qu’ils soient à tout le moins respectueux. Quitte à ce que vous vous permettiez quelques remarques senties sur notre gestion à la québécoise ou à la canadienne.