Partenariat transpacifique : des questions en suspens


Édition du 10 Octobre 2015

Partenariat transpacifique : des questions en suspens


Édition du 10 Octobre 2015

Il y aura finalement eu plus de peur que de mal.

Certains ont crié au loup à propos des discussions sur une nouvelle entente de libre-échange dans la zone transpacifique... Mais la bête qui vient d'apparaître, si tant est qu'il y en ait une, tient plus du louveteau que du loup.

On dira qu'il valait mieux monter une ligne de défense pour éviter le pire. C'est possible. Mais dans les faits, le choc sera bien moindre que redouté. Les ouvertures auxquelles le gouvernement canadien a notamment consenti dans le secteur agricole sont minces. Et les mesures de compensation qu'il promet, 4,3 milliards de dollars sur 15 ans, faciliteront la transition.

La première ligne officielle du gouvernement du Québec est que l'accord sur le Partenariat transpacifique (PTP) se traduira par un recul pour les agriculteurs québécois. C'est pourquoi il l'accueille avec réserve.

C'est de bonne guerre. Depuis le début de ces discussions, Québec se montre sensible au sort du milieu agricole, ou d'une partie du milieu : l'industrie laitière, celle de la volaille et des oeufs. Ce groupe a été, de loin, le plus intense dans son opposition à ces négociations, clamant sa crainte de voir son filet de protection s'effilocher.

D'autant plus qu'il jouit d'un solide capital de sympathie auprès de la population. Et bien audacieux quiconque oserait se l'aliéner.

Il est vrai qu'une ferme laitière et son troupeau de vaches ruminant du foin dans les champs présentent une image plus bucolique qu'une porcherie. Mais l'industrie agricole regroupe aussi de nombreux autres types de production... Plusieurs de ses composantes se frottent déjà les mains à l'idée de pouvoir pénétrer, avec moins de contraintes, le marché asiatique.

Des conséquences dans le secteur de l'automobile

En fait, s'il y a un domaine où la secousse sera ressentie plus durement, c'est celui de l'automobile, tant en ce qui concerne le secteur de l'assemblage que celui des pièces. Le contenu local qu'exigeait l'ALENA pour que des véhicules vendus en Amérique du Nord soient exempts de tarifs douaniers avait été établi à 62,5 % ; il sera dorénavant ramené à 45 %.

En Ontario et au Mexique, on ne la trouvera pas drôle. Déjà, l'économiste Jim Stanford, du syndicat Unifor, évoquait des pertes possibles de 25 000 emplois par rapport à un effectif actuel de 80 000. Alarmiste ? Tout dépendra de la suite.

Je retiens au moins deux autres grandes questions pour lesquelles on aura aussi la réponse plus tard.

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