Protectionnisme et botox: même combat

Publié le 21/04/2010 à 11:20

Protectionnisme et botox: même combat

Publié le 21/04/2010 à 11:20

Par Diane Bérard

BLOGUE. Le pouvoir et l'argent se déplacent du côté des pays émergents. Comment réagira l'Occident? Allons-nous vieillir dignement ou lutter bec et ongles et menacer l'ordre mondial, et la reprise, en brandissant le protectionnisme?

C'est la question que soulève Stephen King (non, pas l'auteur du livre The Shining), l'économiste en chef de HSBC. Il vient de publier l'ouvrage Losing control, the emerging threats to western properity.

La récession est terminée affirme Stephen King, mais il ne faut pas espérer de miracle. Le chômage de longue durée est à son niveau le plus bas depuis la Deuxième Guerre mondiale. L'activité reprendra très lentement et l'austérité sera au rendez-vous.

Qui faut-il blâmer pour nos malheurs? Au-delà des financiers et autres inconscients de Wall Street, la tendance occidentale est à faire porter le chapeau à la Chine et cie. Ce qui est à moitié vrai seulement souligne Stephen King. Si, comme employé, nous sommes soumis à la concurrence des pays émergents, comme consommateur, nous en récoltons chaque  jour les fruits. De plus, à mesure que la Chine et cie s'éveillent, ils deviennent aussi importateurs, ce qui en fait des clients importants pour de nombreuses sociétés occidentales.

La relation entre l'Occident et les pays émergents est plus complexe qu'elle n'y paraît. Nous ne sommes plus les maîtres du monde, certes, mais de là à nous afficher en victimes il y a un pas qu'il serait simpliste - et risqué- de franchir.

L'Occident  doit-il vieillir dignement? En est-il capable? Est-ce souhaitable?

Pour ma part, je ne crois pas au protectionnisme, c'est une arme dangereuse qui peut se retourner contre nous à tout moment. Comme le botox ne fait qu'entretenir l'illusion de la jeunesse, le protectionnisme entretient l'illusion de la puissance.

Pour visionner l'entrevue de Stephen King

 

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