BLOGUE À partir de 2015, Disney ne diffusera plus aucune publicité associée à la malbouffe pendant ses émissions pour enfants diffusés à la télé ( incluant le réseau ABC propriété de Disney), à la radio et sur Internet. La multinationale du divertissement vise les produits riches en calories, graisses saturées, sodium et sucre.

L’industrie de la malbouffe dépense près de 2G de dollars par année en publicité visant les jeunes consommateurs.

La décision de Disney peut sembler drastique. Elle est audacieuse, certes. Aucune autre entreprise du secteur des médais n’a même évoqué cette mesure. Audacieuse, mais pas impulsive ni irréfléchie. Plutôt bien planifiée.

Disney compte établir des normes nutritives minimales auxquelles les produits annoncés sur son réseau devront se conformer. Par exemple, les céréales devront contenir 10 grammes de sucre de moins par portion. Ces normes sont en cours de discussion avec les Kraft, Coca-Cola et Kellogg de ce monde. Ce qui donne aux fabricants le temps de plancher sur des versions épurées de leurs aliments et boissons avant l’échéance de 2015.

Je ne veux surtout pas réduire l’importance du geste de Disney. Je crois que sa stratégie est la bonne. Le changement souhaité est important, il faut donner au monde alimentaire le temps de s’ajuster. Et puis, une approche collaborative vaut toujours mieux qu’une approche coercitive.

Disney est une énorme entreprise. Ses décisions peuvent avoir un impact important sur tout un éco-système, bien au-delà de son secteur d'activité. C’est ce qu’il faut souhaiter. Après tout, aux États-Unis, un adulte sur trois (35,7%) souffre d’obésité et un enfant sur six (16,9%) avec les coûts sociaux et économiques que l’on imagine.

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