J’aime, je n’aime pas. À une semaine de Noël, jetons un œil sur ce qui incite les consommateurs à acheter et ce qui les refroidit. Un sondage réalisé par la firme Harris Interactive (une filiale de Nielsen) nous présente cinq tendances qui remportent les faveurs des consommateurs et trois autres qui peinent à décoller

Les consommateurs aiment

1- La disparition des intermédiaires

Les intermédiaires alourdissent la chaîne de distribution et augmentent les coûts. « Et si on les larguait? », disent les clients. Les formules sont multiples : on achète à l’usine, on achète à la ferme, on se fait livrer son panier fermier, on se branche sur le site du fabricant ou de l'artisan. Bref, on traite directement avec celui ou celle qui a créé le produit. La proximité plaît, l’imputabilité aussi.

2- La reprise des marchandises

Les consommateurs ont de plus en plus souvent mauvaise conscience. Lorsqu’ils consomment, mais aussi lorsqu’ils se départissent des biens dont ils ne veulent plus. Ils ne savent pas quoi en faire. Et ils s’attendent à ce que celui qui leur a vendu règle le problème à leur place. Les boutiques de vêtements qui reprennent leurs articles à la fin de leur « première vie », les commerce d’électroniques qui font de même avec les vieux ordinateurs. Un tiers des répondants du sondage Harris Interactive favorisent les magasins qui ont implanté de telles politiques. Pour l’instant, cela confère un avantage concurrentiel. On parle de « bénéfice éthique ». Qui sait, bientôt reprendre ses produits à la fin de leur vie utile – ou de leur première vie utile - sera peut-être la norme.

3- Le commerce équitable

Les consommateurs veulent que les détaillants disposent de leurs vieux produits pour eux. Mais ce qu’ils aiment encore mieux c’est soulager leur conscience avant l’achat, acheter équitable. Un constat intéressant: le sondage Harris Interactive nous apprend que les consommateurs dépensent peu pour des articles issus du commerce équitable. Par contre, ces articles captent leur attention. Un tiers des répondants affirment que la présence de produits équitables les inciterait à fréquenter un commerce. Que faut-il en conclure? Nous en sommes encore au stade des apparences. Une toute petite gamme de produits équitables pourrait bien servir d’hameçon pour attirer les clients dans son commerce. Quant à savoir si c’est avec ces produits qu’il repartira, c’est une autre histoire…