Le nouveau président mexicain Nieto rencontre Obama
BLOGUE. Il y a cinq ans, un grand pan de l’économie mondiale est entré en récession. Cinq ans, est-ce suffisant pour passer à autre chose? On peut le souhaiter mais, ce n’est pas gagné. Le précipice fiscal a été repoussé et non évité. Le mur existe toujours, il a seulement été déplacé. L'Europe éveille l’espoir mais, son sort demeure incertain. Et la Chine s’avère toujours aussi mystérieuse, les statistiques qui en émanent donnent-ils l’heure juste? Bien malin celui qui le sait.
Débutons donc l’année avec un petit tour d’horizon de quelques pays à suivre. Je vous les présente dans le désordre, n’y voyez pas de hiérarchie.
Relève de la garde au Venezuela
Hugo Chavez lutte depuis plusieurs années contre son cancer. Il a toujours eu le dessus. Cette-fois ci, le président vénézuélien capitule. À la mi-décembre, il a désigné Nicolas Maduro, vice-président et ministre des Affaires étrangères pour prendre sa place en attendant les prochaines élections.
Chausser les souliers d’Hugo Chavez ne sera pas une mince affaire. Cet homme politique de gauche est le héros des plus pauvres mais certainement pas de la classe moyenne ni des gens d’affaires. Démagogue, populiste, opportuniste, la liste des reproches qu'on lui adresse est longue. Chavez a nationalisé l’argent du pétrole pour financer ses réformes sociales. Il a rompu les liens avec les États-Unis et le Venezuela et , surtout, l’économie de marché, comme vous pouvez le lire sur le site de rue89. Son héritier poursuivra-t-il dans cette lignée?
Le Mexique : le nouveau Brésil ?
Le Mexique est le plus grand état espagnol au monde. Éclipsé par certaines étoiles montantes, tel le Brésil, cet État de 117 millions d’habitants veut retrouver son lustre et son influence. Le nouveau président, Enrique Peña Nieto a annoncé un programme ambitieux : réforme de l’aide sociale, réforme du secteur de l’énergie, de l’éducation, nouveaux partenariats économiques, investissements à l’étranger…
Mais, pour atteindre son but, le président Nieto doit d'abord ramener le calme pour rassurer les investisseurs étrangers. En 2006, on comptait 10 cartels de la drogue au Mexique. On estime qu’il en existe aujourd’hui entre 60 et 80. La stratégie de l’ex président Calderon consistait à s’attaquer aux têtes dirigeantes des cartels. Nieto, lui, veut s’y prendre autrement. Il se concentrera plutôt sur les « exécutants » : criminels de rue, kidnappeurs et extorqueurs en tous genres. Ce sont eux qui commettent des actes de violence quotidiens qui terrorisent la population locale ainsi que les étrangers. Une brigade spéciale formée de 10 000 membres vient d’être créée pour lutter contre ces criminels de la rue. De son efficacité dépend le sérieux que l’on accordera à la relance économique du Mexique.
L’Indonésie : la prochaine Chine?
