BLOGUE. Économies développées, économies émergentes, pays pauvres. Ces catégories tiennent-elles encore la route? Y classe-t-on les bons pays? La Chine et le Brésil sont-elles toujours des économies émergentes? La Chine et l’Inde appartiennent-elles encore au même groupe ? La Grande-Bretagne et l’Italie?
On apprend aujourd’hui que la France vient de replonger en récession alors que l’économie de la Grande-Bretagne montre des signes de résilience. Un continent, deux destinées. On pourrait en dire de même de tous les pays du «Club Med» (Espagne, Portugal, Italie, Grèce). Ces pays où il fait bon passer ses vacances mais où peu d’entre nous songeraient présentement à s’établir.
Il serait peut-être temps de réviser les étiquettes que l’on colle aux économies. Et d’ajouter une nouvelle catégorie : économies submergées ( submerging) par opposition à émergées ( économies matures) et émergentes ( emerging).
Le terme «économies émergées» est de Paul Collier, ex-directeur de la recherche à la Banque Mondiale, directeur du Center for the Study of African Economies à Oxford et conseiller spécial auprès de plusieurs gouvernements. «Submergées» parce que ces économies sont englouties sous le fardeau de la dette et du chômage structurel.
Comment devient-on une économie «submergée»?