RPA du Québec : un modèle exportable

Offert par Les Affaires


Édition du 06 Avril 2019

RPA du Québec : un modèle exportable

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Édition du 06 Avril 2019

Par Claudine Hébert

« ­Le marché du ­Québec est très ­avant-gardiste », selon ­Marie-France ­Lemay, de chez ­Chartwell. ­Ici, on palpe un réel besoin de la clientèle à vouloir demeurer active. Ce qui nous pousse comme entreprise à développer des milieux de vie stimulants qui leur conviennent. »

RÉSIDENCES POUR AÎNÉS. Parlez-en aux dirigeants du Groupe Chartwell, l'unique société de résidences privées pour aînés (RPA) présente à la fois au Québec et dans trois autres provinces canadiennes : l'industrie des RPA au Québec ne ressemble en rien à ce qui se fait ailleurs au pays.

« Le marché du Québec est très avant-gardiste », observe Marie-France Lemay, vice-présidente, Services opérationnels pour le Québec chez Chartwell. Ce n'est pas tant, insiste-t-elle, sur le plan des accessoires, telle la piscine, le gym et autres attributs, qu'il se distingue. « Ici, on palpe un réel besoin de la clientèle à vouloir demeurer active. Ce qui nous pousse comme entreprise à développer des milieux de vie stimulants qui leur conviennent. »

Percée américaine

L'automne dernier, Cogir Immobilier est devenu le tout premier groupe majeur de RPA québécois à pénétrer le marché américain. La fiducie de placement immobilier américaine Welltower (cotée à la Bourse de New York) a invité Cogir Immobilier à investir dans une douzaine de résidences pour aînés en Californie et dans l'État de Washington. Remarquez, Welltower est déjà un partenaire financier de Cogir dans plus du tiers de ses quelque 9800 unités de RPA au Québec.

Selon les termes de la transaction, évaluée à 68,2 millions de dollars américains, l'entreprise québécoise détient maintenant 15 % de parts au sein de 12 propriétés de Welltower. Cogir s'est également vu confier la gestion quotidienne de ces immeubles. Les douze propriétés, qui représentent près de 1 800 appartements, sont situées dans la grande région de Seattle (3), en banlieue de Portland (1) et dans la « Bay Area » de San Francisco (8).

« L'équipe de Welltower nous a demandé de reproduire notre modèle qui met l'accent sur le bien-être et la satisfaction des résidents, en plus de partager notre expertise opérationnelle », souligne Frédéric Soucy, président de la société de gestion Cogir Immobilier. L'idée, dit-il, n'est pas de faire un parfait copier-coller, mais plutôt d'exporter les valeurs du style de vie qu'on retrouve dans les résidences du Groupe.

Créée en 1970 sous le nom de Health Care Fund, la société Welltower détient aujourd'hui plus de 1 400 propriétés, non seulement aux États-Unis, mais également au Royaume-Uni. Cette nouvelle association donne, du coup, des ailes à Cogir. « On s'est fixé un bel objectif : gérer plus de 50 résidences aux États-Unis d'ici 2024 », fait savoir Frédéric Soucy.

Des projets en Chine ?

En affaires depuis 2006, le Groupe Château Bellevue pourrait, pour sa part, exporter sous peu son expertise chez les Chinois. Lors d'une récente mission commerciale, tenue à Beijing, Frédéric Lepage, président du Groupe, a participé au China International Exposition of Housing Industry pour rencontrer des investisseurs potentiels. Notez que le Groupe Château Bellevue compte déjà des partenaires financiers canadiens d'origine chinoise dans trois de ses huit complexes. M. Lepage indique que des pourparlers ont été entamés et que des négociations se poursuivent. D'ici 2030, plus de 20 % de la population chinoise sera âgée de 65 ans.

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