Un diagnostic pour économiser en assurance de cybersécurité


Édition du 12 Octobre 2022

Un diagnostic pour économiser en assurance de cybersécurité


Édition du 12 Octobre 2022

Par Emmanuel Martinez

L’assurance en cybersécurité devient de plus en plus incontournable avec la numérisation de l'économie. (Photo: courtoisie)

LA CYBERSÉCURITÉ, UN IMPÉRATIF COMMERCIAL. Autrefois marginale, l’assurance en cybersécurité devient de plus en plus incontournable avec la numérisation de l’économie.

« Avant c’étaient les incendies qui généraient les réclamations les plus importantes, puis maintenant c’est les dégâts d’eau, mais dans les prochaines années ce sera sûrement la cybersécurité », affirme Anne Martel, cofondatrice de la firme d’Alcor&Mizar qui prodigue des conseils en assurance de dommages aux entreprises.

Auparavant incluse dans les générales offertes aux entreprises, ce type de police d’assurance qui couvre contre des dommages liés à l’informatique s’est répandue en raison de la multiplication des attaques. « Toutes les semaines, j’accompagne un client », dit celle qui roule sa bosse dans ce milieu depuis plus de 30 ans.

Elle note que depuis la pandémie, les primes ont plus que doublé. Avant de magasiner son assurance, elle recommande fortement aux PME de faire faire un diagnostic de leur niveau de protection par une firme spécialisée en sécurité informatique. Selon Anne Martel, il faut vérifier si elles sont bien protégées pour leurs courriels, leurs technologies de gestion de la relation client (CRM) ainsi que leur site transactionnel. Ceci leur permettra d’apporter les correctifs nécessaires avant de négocier.

« La police d’assurance, c’est le “plaster” sur le bobo, mentionne-t-elle en entrevue téléphonique. Donc il faut évaluer si on est bien protégé. C’est comme une maison, il faut que la serrure soit enclenchée et le système d’alarme aussi! »

Avec ce travail réalisé en amont, Anne Martel déclare que la PME payera bien moins pour sa police contre les attaques informatiques.

« Une police peut coûter très cher, note-t-elle. Pour les très grandes entreprises, cela monte à 1 million de dollars annuellement. On est donc mieux d’investir dans nos infrastructures pour bien se prémunir, et ensuite magasiner. Et si on est très bien protégé, on n’aura pas nécessairement besoin d’une police. »

 

Pour en savoir plus sur la cyberassurance, l’organisation Cybereco a produit un guide à ce sujet.

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