La Coalition canadienne pour une saine gouvernance (45 membres et 1 300 milliards de dollars d'actif sous gestion) suggère d'ailleurs dans son modèle de résolution de say on pay des rencontres régulières entre actionnaires et administrateurs sur le sujet de la rémunération.
Selon certains observateurs, la Coalition n'a pas besoin de vote consultatif sur la rémunération pour avoir accès aux dirigeants et aux administrateurs des entreprises. Il s'agit surtout, selon eux, de légitimer des discussions existantes.
L'AMF est encore indécise
L'Autorité des marchés financiers (AMF) et les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) n'ont pas encore pris position officiellement quant à la pertinence d'une loi obligeant les entreprises à tenir un vote consultation sur la rémunération.
Louis Morisset, surintendant des marchés de valeurs à l'AMF, dit toutefois craindre qu'une telle loi n'ouvre une brèche dans le modèle de gouvernance. " Vers quoi tendrons-nous par la suite ? Les entreprises devront-elles soumettre d'autres décisions stratégiques au vote des actionnaires ? " Ces votes directs remettraient en cause le modèle de gouvernance actuel, centré sur un conseil d'administration élu par les actionnaires, croit M. Morisset.