Nike est en forme vendredi, grâce à un bénéfice supérieur aux prévisions
Wall Street amorce la séance du mauvais pied vendredi, les indices se dirigeant vers leur première perte hebdomadaire depuis août. Les investisseurs sont toujours sur la défensive, en raison de l’impasse des négociations sur le plafond de la dette à Washington.
Vers 9h50, l’indice S&P 500 affiche une perte de 0,45% ou 7 points à 1690. Le Dow Jones recule pour sa part de 77 points ou 0,51% à 15 250. Et le Nasdaq, de 18 points ou 0,48% à 3769.
Toronto résiste à la vague baissière. L’indice phare, le S&P/TSX, est à l’équilibre à 12 841, notamment grâce aux titres aurifères et aux producteurs de matières premières.
BlackBerry avance de 0,10$ ou 1,2% à 8,32$, après avoir dévoilé une perte de 965 M$ US, conforme à ses résultats préliminaires dévoilés la semaine dernière.
Nike avance pour sa part de 4,9% ou 3,42$ US à 73,75$ US, après avoir dévoilé un bénéfice supérieur aux prévisions à son premier trimestre.
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Course contre la montre à Washington
La Bourse de New York avait terminé sur une note positive jeudi à la faveur d'indicateurs encourageants pour l'économie américaine: le Dow Jones avait gagné 0,36% à 15.328,30 points et le Nasdaq 0,70% à 3.787,43 points.
«Cela avait permis de mettre fin à une série de cinq séances consécutives à la baisse pour le Dow Jones et le S&P 500», relèvent les analystes de Charles Schwab. «Mais les indices sont de nouveau en territoire négatif car Wall Street fait preuve de nervosité à l'idée d'une paralysie du gouvernement» à partir de mardi, ajoutent-ils.
Le congrès américain a en effet jusqu'à lundi soir, 23H59 à Washington, pour adopter un budget, faute de quoi quelque 800000 fonctionnaires fédéraux jugés non essentiels pourraient se retrouver en congés sans solde à partir de mardi.
Les négociations se sont poursuivis jeudi entre républicains et démocrates sans qu'aucun compromis ne semble émerger.
Le Sénat, à majorité démocrate, doit voter sur son propre projet de budget temporaire vendredi mais John Boehner, le président républicain de la Chambre des Représentants, a indiqué que la Chambre pourrait amender ce nouveau texte avant de le renvoyer au Sénat.
Cette partie de ping-pong parlementaire était peu appréciée par les marchés, qui espèrent toujours qu'un accord soit trouvé à la dernière minute mais commencent à se méfier de l'intransigeance des parlementaires.
Ils redoutent d'une part l'impact économique que pourrait avoir la fermeture de certains services publics mais aussi le fait que ces pourparlers houleux sont de malaise augure pour les négociations sur le plafond de la dette, qui doit être relevé avant le 17 octobre afin d'éviter de provoquer un défaut de paiement des Etats-Unis.
Cette fébrilité reléguait au second plan des chiffres pourtant positifs sur l'économie américaine: les revenus et dépenses des ménages ont progressé davantage que prévu en août dans le pays et les chiffres du mois précédent ont été légèrement révisés en hausse.
