(Photo: Bloomberg)
Wall Street a nettement monté mercredi dans la foulée de Bourses européennes optimistes sur la Grèce, les investisseurs jugeant que le marché avait trop flanché depuis le début du mois.
L'indice S&P/TSX de la Bourse de Toronto a grimpé de 71,33 points, ou 0,48%, à 14 889,04 points.
Le dollar canadien s'échangeait à 81,57 cents US, en hausse de 0,53 cent.
À New York, le S&P 500 a gagné 25,05 points, ou 1,2%, à 2 105,20 points.
Le Dow Jones a bondi de 236,36 points, ou 1,33%, à 18 000,4 points.
Le Nasdaq s'est apprécié de 62,83 points, ou 1,25%, à 5 076,69 points.
À la Bourse de Toronto, le titre de Dollarama (T-DOL) a retenu l'attention, grimpant de 2,69% après le dévoilement de résultats financiers supérieurs aux prévisions au premier trimestre.
De retour aux niveaux de la fin du mois de mai
Les indices sont ainsi revenus aux niveaux auxquels ils avaient commencé le mois, avant d'enregistrer une série de séances de légère baisse ou de stagnation, et se rapprochent de leurs records, battus en mai.
«Les marchés sont comme des élastiques, ils se rattrapent quand ils sont allés trop loin», a résumé Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services. «Hier soir le Dow Jones était en baisse sur l'ensemble de l'année, et cela ne réflétait pas l'état de l'économie réelle, telle qu'on la vit aux États-Unis.»
Cette prise de conscience des investisseurs a eu lieu sans nouvel élément concret, car, sur le plan de l'économie américaine, l'actualité économique de mercredi était limitée, comme depuis le début de la semaine.
«La Bourse américaine suit le mouvement des places européennes, dont le déclin avait été encore plus marqué», et qui ont rebondi face au volontarisme d'Angela Merkel et de François Hollande sur la crise grecque, a estimé David Levy, de Kenjol Capital Management.
Les dirigeants allemand et français ont insisté sur l'urgence pour la Grèce d'arriver à un accord avec ses créanciers, et doivent rencontrer dans la soirée le Premier ministre, Alexis Tsipras, en marge d'un sommet à Bruxelles.
«Comment le marché pourrait avoir la naïveté de croire qu'une crise qui dure depuis des années sera si rapidement résolue?», a relativisé M. Volokhine. «Je pense que c'est surtout la peur d'être pris à contrepied qui pousse les investisseurs à acheter.»
Par ailleurs, Wall Street n'a pas été perturbée par une nouvelle baisse du marché de la dette, alors que sa chute avait contribué à déstabiliser les investisseurs lors des dernières semaines.
Sur le marché obligataire américain, le rendement des bons à dix ans montait vers 20H25 GMT à 2,484% contre 2,434% la veille au soir, et celui des bons à 30 ans à 3,215% contre 3,167% précédemment. Cette nette hausse témoigne d'une baisse de la demande d'obligations américaines.
«La Bourse peut monter face à des rendements qui progressent s'ils montent à cause de la force de l'économie», le marché de la dette étant considéré comme une valeur refuge en temps d'incertitudes, a expliqué M. Volokhine.
Netflix avance
Dans les valeurs, le secteur pétrolier profitait de la hausse des cours du brut, qui dure depuis le début de la semaine et perdure mercredi après l'annonce d'une nette baisse hebdomadaire des stocks américain. Les deux grandes majors, Chevron et ExxonMobil, ont respectivement gagné 1,40% à 101,83 dollars, et 0,74% à 85,21 dollars.
Le laboratoire biopharmaceutique Regeneron a perdu 2,62% à 512,32 dollars, malgré la recommandation par un comité consultatif d'experts des autorités sanitaires américaines (FDA) de l'un de ses médicaments développé en partenariat avec le français Sanofi, l'alirocumab.
L'assureur HCC Insurance s'est envolé de 36,44% à 77,35 dollars après l'annonce de son rachat par la compagnie japonaise Tokio Marine Holdings pour 7,5 milliards de dollars.
La chaîne de supermarchés Target a pris 0,98% à 79,67 dollars, après avoir relevé son dividende trimestriel et a porté son programme de rachats d'actions à 10 milliards de dollars.
Netflix, spécialiste de la vidéo à la demande, a gagné 3,70% à 671,10 dollars, après que ses actionnaires ont approuvé un relèvement du nombre de titres que le groupe peut émettre en Bourse, et ainsi ouvert la voie à un éventuel fractionnement d'actions.
Johnson Controls, spécialiste des équipements et services pour les bureaux, a avancé de 3,94% à 53,59 dollars, après avoir dit envisager une cession se ses activités dans l'automobile.
