Bourse: Wall Street en baisse après l'adoption de la réforme fiscale

Publié le 20/12/2017 à 09:44

Bourse: Wall Street en baisse après l'adoption de la réforme fiscale

Publié le 20/12/2017 à 09:44

Wall Street a terminé légèrement dans le rouge mercredi, l'enthousiasme lié à l'adoption de la grande réforme fiscale promise par Donald Trump s'étant un peu amoindri: le Dow Jones a cédé 0,11% et le Nasdaq 0,04%.

La Bourse de Toronto a clôturé mercredi à un sommet record et les principaux indices boursiers de Wall Street ont reculé pour une deuxième séance consécutive, après que le Congrès américain eut adopté une réforme fiscale qui devrait faire croître les profits des entreprises.

État de la situation

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a gagné 26,32 points pour terminer la journée avec 16 159,67 points. Les secteurs de l'énergie et des matériaux ont affiché des gains respectifs de 1,90 pour cent et 1,15 pour cent.

Le groupe des technologies de l'information a aussi bien fait, avec une croissance de 1,44 pour cent. Dans ce secteur, l'action de BlackBerry (TSX:BB) a bondi de 1,62 $, soit 11,6 pour cent, pour clôturer à 15,59 $, après que l'entreprise de Waterloo, en Ontario, eut indiqué avoir engrangé un bénéfice et des revenus supérieurs à ceux attendus par les analystes à son plus récent trimestre.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a laissé 28,10 points à 24 726,65 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a reculé de 2,22 points à 2679,25 points. L'indice composé du Nasdaq a perdu 2,89 points à 6960,96 points.

Contexte

Le Congrès des Etats-Unis a définitivement inscrit dans la loi mercredi une importante réforme fiscale, prévoyant entre autres mesures une baisse du taux de l'impôt sur les sociétés à 21%.

Cette perspective a largement participé à la montée des indices depuis l'élection du président américain, les investisseurs pariant sur son effet positif sur l'économie et sur les bénéfices des entreprises.

La réforme étant entérinée, le marché se relâche un peu.

De plus, "beaucoup d'économistes s'attendent à ce que le texte ne stimule pas tant que ça la croissance ou l'inflation", a remarqué Karl Haeling de LBBW.

La réforme devrait par contre "améliorer les profits des sociétés qui vont pouvoir engager ou accélérer des programmes de rachats d'actions ou augmenter leurs dividendes", de bonnes nouvelles pour les actionnaires, a-t-il ajouté. 

Le texte ayant été adopté rapidement, "il est possible qu'on découvre au fur et à mesure des conséquences inattendues", a aussi souligné M. Haeling. 

Dans l'immédiat en tout cas, "l'excitation semble être un peu retombée, il ne reste plus qu'une semaine avant la fin de l'année, on va sans doute rester autour des mêmes niveaux en attendant le début de la prochaine saison des résultats" mi-janvier, a anticipé Phil Davis de PSW Investments.

Estimant que la réforme pourrait avoir une influence positive sur son bénéfice par action, le groupe de messageries FedEx (+3,52% à 251,07 dollars) a livré des prévisions optimistes pour son exercice fiscal s'achevant fin mai à l'occasion de la publication de ses résultats trimestriels mardi soir.

Parmi les autres valeurs du jour, le spécialiste des semi-conducteurs Micron a bondi de 4,02% à 45,75 dollars alors que ses ventes et ses bénéfices au premier trimestre de son exercice décalé ainsi que ses prévisions pour le trimestre en cours ont dépassé les attentes.

Le groupe agro-alimentaire General Mills (+1,96% à 58,76 dollars), distributeur des céréales Cheerios ou des yaourt Yoplait, a aussi publié des résultats trimestriels meilleurs que prévu et a relevé ses prévisions pour l'année.

La Réserve fédérale a par ailleurs approuvé mardi soir les plans de simulation de faillite des huit plus grandes banques du pays.

Bank of America (+0,10% à 29,48 dollars), Goldman Sachs (-0,51% à 255,18 dollars), Morgan Stanley (-0,79% à 52,51 dollars) et Wells Fargo (-0,36% à 60,14 dollars) présentent toutefois des "failles" auxquelles il faudra remédier lors de la soumission d'un nouveau scénario l'année prochaine. 

Le seul indicateur majeur du jour s'est montré meilleur que prévu, les reventes de logements ayant bondi en novembre de 5,6% selon l'Association nationale des agents immobiliers américains (NAR).

Titres en action

  • Imvescor(IRG, 4,21$) a dévoilé des résultats du quatrième trimestre légèrement supérieurs aux attentes de l’analyste Michael Glen, de Macquarie. Cela dit, toute l’attention des investisseurs sera rivée sur l’offre d’achat de Groupe MTY(MTY, 54,90$) au cours de la téléconférence avec la direction qui se tient ce matin, note l’analyste. M. Glen cherchera à connaître la logique du PDG Frank Hennessey de vendre la chaîne de restaurants. Aussi, quel rôle jouera-t-il une fois la transaction complétée. Des questions au sujet du franchiseur Cara Operations(CARA, 25,83$) et d’une potentielle contre-offre seront aussi sur la table.
  • Cameron Doerksen, de la Financière Banque Nationale, fait passer sa cible pour le titre de Transat A.T.(TRZ, 10,90$) de 13,50$ à 15$, après que le voyagiste montréalais eut dévoilé des résultats du quatrième trimestre supérieurs aux attentes. Le bénéfice par action ajusté s’est établi à 1,24$, tandis qu’il visait 0,94$. La concurrence sur les destinations outre-Atlantique apparaît plus vive pour la période estivale 2018, souligne M. Doerksen. La capacité de Transat est en hausse de plus de 15% et celle de l’industrie, de 9%. De nouveaux transporteurs à bas prix, tel Primera Air et LEVEL, pourraient ajouter aussi un peu de pression sur le transporteur. Cela dit, M. Doerksen laisse sa recommandation à surperformance. Il souligne que Transat détient 450M$ de liquidités excédentaires qui peuvent alimenter sa croissance dans le secteur des hôtels.
  • Loblaw(L, 68,65$) va offrir à ses clients admissibles qui s'enregistrent en ligne une carte de 25$, qui peut être utilisée pour l'achat d'articles vendus dans des supermarchés Loblaw partout au Canada. Cette mesure a été annoncée mardi en fin de journée, dans la foulée de la découverte d'un stratagème de fixation des prix dans le secteur de la boulangerie impliquant le détaillant et sa société mère George Weston.  Keith Howlett, de Desjardins Marché des capitaux, juge ce développement négatif. Il note que l'offre de cartes va entraîner une charge exceptionnelle qui va réduire son bénéfice par action de 0,14$ à 0,28$. Loblaw risque en outre de faire face à des recours collectifs, dit M. Howlett. Pour l'heure, il réitère sa recommandation d'achat pour le titre et sa cible de 84$.
  • L’action de BlackBerry(BB, 11,65$US) bondit de 7% à la Bourse de New York dans les négociations précédant l’ouverture officielle, après que la société ontarienne eut dévoilé des résultats du troisième trimestre supérieurs aux attentes. L'entreprise en pleine réinvention a dévoilé des revenus de 226M$US, mieux que les 215,4M$US attendus des analystes. Le bénéfice par action ajusté de 0,03$US dépasse aussi les attentes, puisque les analystes visaient le point mort(0,00$US par action).

 

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