Bourse: le TSX clôture au-dessus des 16000 points

Publié le 30/10/2017 à 10:15, mis à jour le 30/10/2017 à 16:54

Bourse: le TSX clôture au-dessus des 16000 points

Publié le 30/10/2017 à 10:15, mis à jour le 30/10/2017 à 16:54

Par lesaffaires.com

Les titres d'Alphabet, d'Amazon et de Microsoft soulèvent le Nasdaq. Graphique: Reuters

La Bourse de New York a terminé dans le rouge lundi, faisant une pause après une forte progression et face à un regain d'interrogations sur la réforme fiscale en préparation à Washington.

Le distributeur de vins et de boissons alcoolisées Constellation Brands a gagné 0,52% à 213,00 dollars après l'annonce d'une prise de participation de 9,9% au sein de Canopy Growth Corporation, un producteur de cannabis médical basé en Ontario. L'action canadienne (WEED) a flambé de 19%.

S&P/TSX: +0,31% à 16002 points
S&P 500: -0,32% à 2572 
Dow Jones: -0,36% à 23348

Nasdaq: -0,03% à 6698

Baril de pétrole WTI: +0,39% à 54,11$US
Dollar canadien: -0,11% à 0,7797$US
Once d’or: +0,39% à 1276$US

"L'histoire du jour est simplement que le marché s'est emballé au cours des dernières séances et qu'il marque une pause pour se consolider un peu", a avancé Adam Sarhan de 50 Park Investment. "Il n'y a rien de négatif à cela, c'est parfaitement normal", a-t-il souligné.

Sous l'effet de résultats d'entreprises supérieurs aux attentes, en particulier des grands noms de la technologie Amazon, Microsoft et Alphabet, le Nasdaq et le S&P 500 avaient bondi vendredi et terminé à des records. Les chiffres du géant du secteur Apple sont eux attendus jeudi.

La mise en accusation lundi de trois membres de l'équipe de campagne de Donald Trump, dont son ex-directeur Paul Manafort, par le procureur spécial enquêtant sur l'ingérence russe dans la présidentielle américaine, a renforcé la prudence des investisseurs. "Il ne va peut-être rien se passer au final mais beaucoup de points d'interrogations restent en suspens", a commenté M. Sarhan. "Le marché s'inquiète de voir la situation s'aggraver et affecter le fonctionnement de la Maison Blanche."

Autre frein: alors que les discussions se poursuivent sur la grande réforme fiscale promise par le président Donald Trump, "selon des informations de presse, les Républicains de la chambre des Représentants envisagent une proposition ne réduisant que progressivement le taux d'imposition des entreprises", a indiqué Karl Haeling de LBBW. Or la perspective d'un abaissement important de l'impôt sur les sociétés a largement contribué ces dernières semaines à la course aux records des indices de Wall Street.

Deux indicateurs macroéconomiques étaient aussi à l'agenda lundi: l'inflation en septembre, qui a légèrement accéléré sur un rythme annualisé(+1,6%), et les statistiques sur les dépenses des ménages, en forte hausse ce même mois.

"Ces deux chiffres sont des motifs de hausse de taux pour la banque centrale américaine. Et la hausse n'est pas forcément bonne pour le marché des actions", a décrypté Phil Davis de PSW Investments.

A court terme, il semblait toutefois peu probable aux yeux des investisseurs que la Fed annonce une décision sur les taux à l'issue d'une réunion se tenant mardi et mercredi.

L'attention sera surtout tournée vers la nomination prévue cette semaine du prochain patron de l'institution. Le nom de Jerome Powell, actuel gouverneur de la Fed, revenait lundi avec insistance dans la presse américaine comme favori.

Titres en action

Steven Li, de Raymond James, bonifie sa cible pour le titre de Groupe CGI(GIB.A, 68,66$), la faisant passer de 72$ à 76$. L’analyste, qui réitère sa recommandation d’achat, souligne que les résultats de la société montréalaise devraient être meilleurs en 2018, grâce à des marges et à une croissance du bénéfice plus fortes, mais que la valorisation accordée au titre a faibli vis-à-vis ses comparables. CGI va dévoiler ses résultats du quatrième trimestre le 8 novembre. M. Li vise un bénéfice de 0,94$ par action sur des revenus de 2,7G$. La tendance des mandats obtenus au cours du trimestre semble favorable, relève aussi l’analyste.

Jaeme Gloyn, de la Financière Banque Nationale, fait passer sa recommandation pour le titre de Groupe TMX(X, 67,86$) de neutre à surperformance. L’exploitant de la Bourse de Toronto a annoncé le 27 octobre l’acquisition de la société londonienne Trayport, qui fournit des services de négociation pour les courtiers et les Bourses dans le secteur de l’énergie, pour 931M$. TMX allongera 592M$ au comptant et 339M$ en vendant d’autres actifs à ICE. L’analyste voit d’un oeil favorable cette transaction pour plusieurs raisons, dont le fait qu’elle sera immédiatement rentable, que le prix payé est juste et que les perspectives de croissance du dividende demeurent intactes. L’analyste fait passer sa cible pour le titre de 76$ à 79$.

Ross MacMillan, de RBC Marchés des capitaux, présente ses prévisions de résultats du troisième trimestre de la coqueluche techno d'Ottawa, Shopify(SHOP, 107,27$US). L'analyste s'attend à de solides résultats. Il vise des revenus de 165,8M$, ce qui représenterait une croissance de 67% sur le même trimestre de l'an dernier. Il anticipe une perte par action de 0,03$US, par rapport à 0,02$US il y a un an. La société devrait selon lui dégager 20M$US de liquidités excédentaires de ses activités, comparativement à 5,3M$ un an plus tôt. Au delà des résultats, ce sera la réponse de l'entreprise aux attaques formulées par le vendeur à découvert Andrew Left, de Citron Research, qui sera d'intérêt.

Jeff Fan, de Banque Scotia, présente ses prévisions de résultats pour le géant des télécommunications BCE(BCE, 59,55$), attendus le 2 novembre. L’analyste s’attend à ce que la vigueur de la division sans fil contrebalance la faiblesse des activités filaires traditionnelles et des médias. M. Fan anticipe des revenus de 5,74G$, en hausse de 1,8%. Il vise un bénéfice par action de 0,85$, ce qui représenterait une décroissance de 4,3%. L’analyste laisse sa recommandation à neutre et sa cible à 60$.

Au sud de la frontière, le fabricant des biscuits Oreo Mondelez International dévoile ses résultats du troisième trimestre. Les analystes visent un bénéfice de 0,54$US par action. Lisez la récente chronique de Yannick Clérouin qui explique pourquoi Kraft Heinz, dont Warren Buffett est actionnaire, a renoncé à acheter Mondelez.

Parmi les autres valeurs du jour, le fabricant de jouets Mattel s'est envolé de 11,29% à 15,58 dollars, stimulé par une note de BMO Capital Markets décrivant la société comme une cible potentielle pour un rachat. En difficultés, le groupe a annoncé la semaine dernière une nouvelle cure d'austérité prévoyant des suppressions d'emplois et des fermetures d'usines.

Sur le front des fusions et acquisitions, CalAtlantic a bondi de 21,31% à 49,07 dollars suite à son rachat par le groupe de construction Lennar (-4,02% à 55,68 dollars) dans une transaction évaluée à 9,3 milliards de dollars, créant selon Lennar "le plus gros groupe de construction immobilière du pays".

Cotée sur le Nasdaq, la société française Advanced Accelerator Applications (+10,41% à 80,50 dollars) a bénéficié de l'annonce de son rachat par le géant pharmaceutique suisse Novartis, opération qui valorisait l'entreprise à 3,9 milliards d'euros.

 

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