Photo : Bloomberg
Les Bourses nord-américaines ont connu une forte progression mardi, l’indice phare de Toronto ayant même récupéré approximativement la moitié des pertes subies la semaine dernière.
D’une part, l’offre déposée par BHP Billiton pour racheter la canadienne de l’engrais Potash Corp a fait exploser le titre de la compagnie basée en Saskatchewan, qui a aussitôt rejeté la proposition de BHP.
D’ailleurs, Potash a traîné dans son sillage tout le secteur des ressources naturelles qui a fortement influencé les indices, tant à New York qu’à Toronto, et fait grimper le huard d’un trait.
PLUS : L'intérêt de BHP Billiton pour Potash Corp fait grimper le huard
L’action de Potash a plané avec un gain de 30,11 $, à 147,34 $, une appréciation de 25,7 %.
Puis, Wal-Mart et Home Depot ont officieusement terminé la saison des résultats du second trimestre, chacun avec des bénéfices en croissance.
Les investisseurs se sont retrouvés avec une bonne raison pour détourner leur regard des indicateurs économiques pointant vers un ralentissement, et ce même si Home Depot a raté de peu la cible fixée par les attentes des analystes.
Cependant, si les résultats de la séance de mardi semblent indiquer un renversement de vapeur par rapport aux creux des derniers jours, Stephen Gauthier de FIN-XO n’arrive pas à récupérer son optimisme. « Lorsqu’on regarde le contexte macroéconomique, il devient difficile de croire que les marchés vont conserver leurs gains », a-t-il tranché avant la fermeture.
Le S&P/TSX a grimpé de 175,88 points à Toronto, à 11 728,64 points. Le Dow Jones à New York a gagné pour sa part 103,84 points, à 10 405,85 points.
Le Nasdaq de son côté a progressé de 27,57 points, à 2 209,44 points, pendant que le S&P 500 a avancé de 13,16 points, à 1 092,54 points.
Le dollar canadien s’est envolé de 0,99 cent US, à 96,79 cents US.
Le baril de pétrole a monté de 0,53 $ US, à 75,77 $ US, pendant que l’once d’or s’est appréciée de 2,10 $ US, à 1 226,60 $ US.
PLUS : Trois titres à surveiller : Atrium Innovations, Glentel et Open Text
Un sombre futur pour les Bourses
Selon M. Gauthier, il est peu probable que les marchés réussissent à conserver leur progression au courant des prochains mois.
D’une part, dit-il, les bons résultats des sociétés annoncés depuis un mois sont le résultats de réductions de coûts, et plusieurs d’entre elles prévoient une seconde moitié d’année plus difficile.
« Depuis juin, les indicateurs économiques ont tourné dans le mauvais sens, et les résultats annoncés découlaient d’un meilleur contexte », a-t-il ajouté.
En fait, M. Demers voit une autre tendance baissière se profiler au loin, et qui pourrait faire maigrir les Bourses de 10, voire 15 %. Pour expliquer ce possible scénario, il cite notamment un dossier que plusieurs auraient mis de côté à tort : la crise de la dette souveraine en Europe.
« Aucun pays n’a fait faillite, mais ça ne veut pas dire que c’est une bonne nouvelle. En 2007, aucune banque n’a connu de difficultés, mais nous savions qu’elles finiraient par en avoir », a-t-il souligné, rappelant la crise du papier commercial et des subprimes de l’époque.
