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Les Bourses de Toronto et New York ont connu des destins opposés ce lundi. Pendant que Toronto a réussi à faire de maigres gains, porté par le secteur des banques, New York s’est enfoncé, le Dow Jones perdant même 140 points.
C’est que les investisseurs n’ont pas mordu à l’appât tendu par l’augmentation de la consommation du mois dernier.
Les dépenses de consommation ont augmenté de 0,4 % en juillet, soit la plus forte augmentation des quatre derniers mois, alors que les économistes s’attendaient à une hausse de 0,3 %.
Cependant, les revenus des ménages se sont relevés de 0,2 %, alors que les attentes se situaient à 0,3 %. Et c’est là que le bât blesse, de dire Luc Girard, directeur du groupe conseil en portefeuilles de Valeurs mobilières Desjardins.
« Cette hausse de la consommation ne pourra pas durer si les revenus n’augmentent pas davantage et si les compagnies ne recommencent pas à embaucher », a-t-il tranché peu avant la fermeture de la séance.
Ce dernier s’est dit surpris de voir la dichotomie des marchés de chaque côté de la frontière. Cependant, il concède que les banques, qui ont donné du tonus à Toronto aujourd’hui, ont présenté somme toute des résultats « très intéressants » la semaine dernière.
Le S&P/TSX a avancé de 15,83 points, à 11 895,55 points. Pendant ce temps, le Dow Jones s’est enfoncé de 140,92 points, à 10 009,73 points.
Le S&P 500 quant à lui a lâché 15,67 points, à 1 048,92 points, et le Nasdaq a tombé de 33,66 points, à 2 119,97 points.
Le baril de pétrole a perdu 0,47 $ US, à 74,70 $ US. L’once d’or a peu bougé en gagnant 1,30 $ US, à 1 239,20 $ US.
Le dollar canadien a baissé de 0,68 cent US, à 94,35 cents US.
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Si M. Girard se questionne sur les directions opposées prises par les marchés aujourd’hui, il reste cependant inquiet. C’est qu’il déplore que les entreprises ayant fait le plein de liquidités procèdent à des acquisitions avant d’embaucher des travailleurs qui recommenceraient à dépenser.
Par rapport à la même période l’an dernier, le nombre de fusions et acquisitions est en hausse de 200 % présentement, a-t-il souligné.
« La consommation, c’est 70 % du PIB en Amérique du Nord. Si elle n’est pas au rendez-vous, la croissance économique ne le sera pas non plus », a-t-il lancé en avertissement puisque la création d’emploi n’est pas au rendez-vous.
