L'action d'Air Canada poursuit son ascension et touche un sommet en 52 semaines. Photo: Bloomberg

Les Bourses nord-américaines ont amorcé la séance sur une note hésitante mercredi, malgré la forte hausse des ventes au détail aux États-Unis en février. Toronto est pour sa part tirée vers le bas par les titres de télécommunications.

Vers 10h00, l’indice S&P/TSX recule de 75 points à 12 802, tandis que les actions de BCE et de Rogers perdent plus de 1%.

À New York, l’indice Dow Jones recule de 32 points ou 0,23% à 14 417. Le S&P 500 glisse de 3 points à 1549 et le Nasdaq, de 10 points à 3231.

L’action de Transcontinental fait bonne impression auprès des investisseurs, gagnant plus de 2 % à 12,73 $ après avoir dévoilé un bénéfice conforme aux prévisions à son premier trimestre et annoncé le versement d’un dividende spécial de 1$ par action.

L'action de Rona gagne 0,05 $ à 11,10$, même si la firme DBRS a relégué ses titres de dette au rang de pacotille hier. Lisez notre texte Rona: ses obligations décotées au rang de pacotille

Air Canada touche un sommet en 52 semaines grâce à un gain de 0,07$ à 2,64$. Le titre du transporteur gagne 2,7% après avoir conclu une entente avec le gouvernement fédéral pour financer ses régimes de retraite.

L'Italie fait ombrage aux bonnes ventes de février

«Le chiffre meilleur que prévu des ventes de détail aux Etats-Unis» a donné un coup de fouet aux indices, ont noté les analystes de la maison de courtage Charles Schwab. En effet, la consommation est l'un des moteurs essentiels de la croissance aux Etats-Unis.

L'accélération des ventes de détail américaines en février, dont la hausse était la plus forte en cinq mois, a été notamment portée par la hausse des recettes des ventes à la pompe, en raison d'une progression très forte du prix de l'essence en février.

Mais même en mettant ce facteur de côté, «on a observé une augmentation solide des dépenses» aux Etats-Unis ce mois-là, a remarqué l'économiste Joel Naroff, de Naroff Economics.

«C'est rassurant pour les marchés qui ont beaucoup misé sur l'hypothèse du maintien d'une consommation solide, en dépit de la hausse des contributions sociales sur les salaires et des prix de l'essence», a souligné Patrick O'Hare, de Briefing.com.

Ce bon chiffre occultait en partie une statistique moins encourageante indiquant que «les prix des produits étrangers importés aux Etats-Unis ont continué à augmenter en février» par rapport au mois précédent, ont relevé les experts de Charles Schwab.

Les indices restaient cependant plombés par la «faiblesse venue des marchés européens pénalisés par une émission obligataire décevante en Italie» et un indicateur inquiétant, a ajouté Patrick O'Hare, de Briefing.com.

En effet, la production industrielle a accusé "une baisse plus prononcée que prévu en janvier dans la zone euro, de 0,4% contre 0,1% attendu", a-t-il précisé.

Avec AFP