L'action de Bombardier avance peu malgré le vol réussi du CSeries

Wall Street s'affichait en nette hausse lundi à la mi-séance, les investisseurs accueillant positivement le retrait de la candidature de Larry Summers à la présidence de la banque centrale américaine (Fed).

Vers 12h, l'indice S&P 500 prend 16 points ou 0,97% à 1704, tandis que le TSX de la Bourse de Toronto ajoute 116 points ou 0,9% à 12839.

Le titre de Bombardier avance de 1,8% après que l'avionneur a réussi son vol inaugural.

«Les marchés sont soulagés par le fait que Larry Sumners n'est plus dans la course» pour devenir le prochain patron de la Réserve fédérale, a relevé Peter Cardillo de Rockwell Global Capital.

M. Summers, jusque là considéré comme le candidat favori de la Maison Blanche face à Janet Yellen, l'actuelle numéro deux de la Banque centrale, a de fait créé la surprise en annonçant dimanche qu'il retirait sa candidature à la succession de Ben Bernanke.

La perspective de sa nomination inquiétait les investisseurs car il avait récemment fait part de ses doutes quant à l'efficacité économique des injections de liquidités exceptionnelles de la Fed dans le circuit financier destinées à soutenir la reprise économique. Or, Wall Street a largement profité depuis le début de l'année des largesses de l'institution.

«Mme Yellen va probablement devenir la prochaine présidente de la Fed et elle devrait poursuivre la ligne définie par M. Bernanke», selon M. Cardillo. «Et même si ce n'est pas elle qui est finalement choisie, les chances d'une politique monétaire beaucoup moins accommodante sont maintenant moins importantes» avec le retrait de M. Summers, a-t-il ajouté.

Les investisseurs attendent désormais la rencontre mardi et mercredi des membres du Comité de politique monétaire de l'institution pour savoir s'ils vont bien, comme largement anticipé, commencer à ralentir le rythme des achats de bons du Trésor et de titres hypothécaires de la Fed, actuellement à hauteur de 85 milliards de dollars par mois.

Les courtiers étaient aussi encouragés par «'apaisement des tensions entourant le Moyen-Orient» suite à la signature d'un accord entre Moscou et Washington ce week-end sur la destruction des armes chimiques syriennes qui éloignait la perspective d'un attaque militaire américaine contre le régime de Bachar al-Assad, ont relevé les analystes de Wells Fargo.

Ces nouvelles positives pour le marché reléguaient au second plan des indicateurs mitigés sur l'économie américaine.

La production industrielle aux Etats-Unis a redémarré en août après avoir stagné le mois précédent, mais moins fortement que prévu, et l'activité manufacturière de la région de New York a reculé en septembre alors que les spécialistes anticipaient une augmentation.

Apple pèse sur le Nasdaq

L'avancée du Nasdaq était toutefois freinée par le recul d'Apple, son principal composant. Le groupe informatique perdait 2,12% à 455,04 dollars alors que le Wall Street Journal a indiqué que l'une des plus importantes société de téléphonie portable en Chine, China Telecom, allait faire payer plus cher à ses abonnés la nouvelle version de l'iPhone.

La chaîne de magasins JCPenney, en difficultés, cédait de son côté 1,01% à 13,68 dollars après l'annonce de la démission du conseil d'administration de Steven Roth, le patron d'un de ses plus importants actionnaires, le fond Vornado Realty.

Le groupe pharmaceutique Bristol-Myers profitait du relèvement de la recommandation des analystes de JPMorgan (+3,65% à 45,15 dollars.

Le groupe de conseil et de services informatiques Accenture, qui se renforce dans les services liés au traitement des prêts immobiliers au Brésil en prenant le contrôle de la société spécialisée Vivere Brasil, s'appréciait de 2,11% à 76,07 dollars.

Dans la secteur de l'emballage, l'annonce du rachat par la société Packaging Corporation of America (PCA)de sa concurrente Boise pour 1,995 milliard de dollars, était positivement accueillie par le marché, la première gagnant 7,77% à 58,79 dollars et la seconde bondissant de 26,02% à 12,55 dollars.