Bourse: petite hausse en vue, Facebook grimpe de 18%

Publié le 30/01/2014 à 08:01

Bourse: petite hausse en vue, Facebook grimpe de 18%

Publié le 30/01/2014 à 08:01

Facebook se dirige vers de nouveaux sommets jeudi. Photo: Bloomberg

Les Bourses américaines devraient ouvrir en faible hausse jeudi, mais la nervosité reste à son comble sur les marchés mondiaux, au lendemain de la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) de donner un nouveau tour de vis à ses interventions monétaires.

Les contrats à terme sur le S&P 500, le Dow Jones et le Nasdaq affichent des gains respectifs de 0,27%, 0,33% et 0,45%.

En cette saison des résultats qui a jusqu’ici présenté un portrait contrasté, les investisseurs trouvent réconfort dans Facebook. Les résultats dévoilés hier après la clôture des Bourses ont agréablement surpris les investisseurs: le titre grimpe de 18% à 63,43$ US dans les négociations précédant l’ouverture officielle.

Comme c'était «plus ou moins attendu, la Fed a annoncé une réduction supplémentaire de ses mesures, mais il semble que les marchés ont du mal à la digérer», observe Anita Paluch, analyste de Varengold.

Les marchés asiatiques ont particulièrement mal reçu la décision de la Fed, qui a choisi mercredi de réduire encore un peu plus son soutien monétaire à l'économie américaine.

La banque centrale, qui estime que la croissance de l'économie américaine s'est accélérée, va de nouveau réduire de 10 milliards de dollars ses injections mensuelles de liquidités en les portant à partir de février à 65 milliards de dollars. En janvier, elle avait déjà réduit ce montant de 85 à 75 milliards de dollars.

La Bourse de Tokyo a été la plus choquée par cette décision et a clôturé jeudi sur une forte baisse de 2,45%, tandis que les autres places financières asiatiques ont reculé de façon moins marquée: Hong Kong abandonnant 0,48% et Shanghai 0,82%.

Risque de déstabilisation dans les pays émergents

La décision de la Fed risque d'exacerber les mouvements de capitaux qui déstabilisent les marchés depuis le printemps dernier, particulièrement dans les pays émergents.

Les investisseurs ont en effet tendance à retirer massivement leurs fonds de ces pays, où ils les avaient placés en profitant des liquidités abondantes mises sur le marché par la Fed. Mais comme ce flot d'argent commence à diminuer, les opérateurs retirent leurs billes.

Or, un retrait désordonné des fonds placés dans les pays émergents pourrait être catastrophique pour ces économies, que ce soit en Turquie, en Afrique du Sud ou en Argentine, et avoir des conséquences in fine sur les économies développées.

«Le marché est déçu que la Fed n'ait fait aucune référence aux pays émergents» dans son communiqué alors que ces pays sont à la merci de ses décisions, a expliqué à l'AFP Hirokazu Kabeya, courtier chez Daiwa Securities.

Mme Paluch a quand à elle regretté «l'absence de geste pour soulager la douleur (des pays émergents) qui est précisément causée par la décision de la Fed de commencer à réduire ses mesures» de soutien.

Les investisseurs «se demandent si les autorités ne sont pas un peu trop optimistes» à propos de la situation sur les marchés, a continué M. Kabeya.

«Même si la Fed était décidée à réduire son aide monétaire, elle aurait pu dire au moins qu'elle suivait la situation attentivement ou quelque chose comme ça. Si elle l'avait fait, la situation serait très différente aujourd'hui», a-t-il conclu.

Craig Erlam, analyste d'Alpari UK, s'attend donc à "voir plus de turbulences au cours des semaines à venir".

Une contre-attaque des banques centrales en vain

Avant la décision de la Fed, les banques centrales de plusieurs pays émergents ont tenté de contre-attaquer, comme en Turquie où l'institut d'émission a annoncé une très forte augmentation de ses principaux taux directeurs (de 4,4 à 10% pour son taux hebdomadaire) ou en Afrique du Sud où la banque centrale a légèrement relevé son taux de base de 5 à 5,5%.

Ces deux pays avaient emboîté le pas à l'Argentine, l'Inde, ou encore à la Russie, qui avaient sorti l'artillerie lourde sur le plan monétaire les jours précédents (contrôles sur l'achat de devises, hausses de taux ou injections de liquidités...).

 

 

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